Les prix des denrées alimentaires en Israël ont bondi de 2,9% à 6% au premier trimestre du conflit Israël-Hamas, selon un récent rapport du contrôleur d'État Matanyahu Englman. Cette forte augmentation intervient dans un contexte de réductions substantielles de la main-d'œuvre et de la production dans l'industrie alimentaire du pays, avec des niveaux de production en baisse de 50 % et des réductions d'effectifs de 18 %. Le rapport met en lumière la forte concentration d'Israël sur les marchés alimentaires et de biens, qui a amplifié les impacts sur le coût de la vie.
Pouvoir d’achat comparé et hausse de l’indice des prix
Les Israéliens ont actuellement un pouvoir d’achat nettement inférieur à celui des consommateurs français, américains et anglais. Le rapport note que le pouvoir d’achat, mesuré par rapport au salaire horaire, est environ 300 % inférieur en Israël à celui de ces pays. Depuis 2011, les prix des denrées alimentaires (hors fruits et légumes) ont augmenté de 23 %, tandis que le coût des fruits et légumes à eux seuls a augmenté de 37 %.
Ratios d’importation limités et concentration géographique
Le ratio importations/PIB d'Israël n'est que de 23,4 %, bien inférieur à la moyenne de l'OCDE de 47 %, ce qui limite l'accès du pays à des biens diversifiés et potentiellement plus abordables. De plus, environ 25 % des grands magasins israéliens sont fortement concentrés dans des zones géographiques spécifiques, ce qui restreint encore davantage les options des consommateurs et contribue à des coûts élevés.
La nécessité d’une réforme et d’une action gouvernementale
Malgré la hausse des prix et la tension supplémentaire due au conflit en cours, le comité ministériel sur les questions du coût de la vie ne s'est réuni que sept fois depuis sa création en juin 2023. Englman a appelé les dirigeants israéliens à réévaluer les réformes existantes et à s'assurer qu'ils sont équipés pour s'attaquer aux problèmes liés au coût de la vie. les défis du coût de la vie du pays.