Après sa récente victoire à l’élection présidentielle, le président américain élu Donald Trump se prépare à imposer des sanctions encore plus sévères à l’Iran. Cette décision fait suite aux révélations d'un complot présumé d'un agent iranien visant à assassiner Trump, ainsi qu'aux inquiétudes persistantes concernant le soutien de l'Iran aux milices régionales et à son programme nucléaire en expansion. Des sources proches des projets de Trump ont partagé ces développements avec le Wall Street Journal vendredi.
Le ministère américain de la Justice a inculpé Farhad Shakeri, un agent iranien présumé, en lien avec ce complot, qui impliquait la surveillance et la planification d'une tentative d'assassinat contre Trump. Selon les responsables, Shakeri relevait d'un responsable du CGRI (Corps des Gardiens de la Révolution Islamique), qui lui a demandé en octobre d'élaborer une stratégie pour l'assassinat.
La stratégie de « pression maximale » devrait revenir
Au cours de son premier mandat, Trump a mené une campagne de « pression maximale » contre l’Iran, se retirant de l’accord nucléaire de 2015 et réimposant des sanctions, notamment un embargo sur les exportations de pétrole iranien. Selon des sources, Trump envisage de revoir cette approche, dans le but de couper les revenus pétroliers de l'Iran et de l'isoler diplomatiquement et financièrement. Un ancien responsable de la Maison Blanche a déclaré que l’Iran avait l’impression d’être actuellement « dans une position de faiblesse », ce qui en fait le moment opportun pour intensifier les sanctions.
Les dirigeants iraniens ont réagi en condamnant le prétendu complot d’assassinat comme une « conspiration sioniste » et en niant toute implication dans ce projet. Cependant, ces accusations ont intensifié les tensions déjà élevées entre l’Iran et les États-Unis, encore alimentées par les récents conflits avec Israël. Ces derniers mois, les forces de Tsahal ont pris des mesures directes contre les dirigeants soutenus par l’Iran dans la région, ciblant les plus hautes personnalités du Hezbollah et du Hamas.
Impact économique sur l’Iran et tensions régionales
Pendant ce temps, après la victoire électorale de Trump, la monnaie iranienne, le rial, a chuté à un niveau record de 703 000 pour un dollar, reflétant les inquiétudes concernant les difficultés économiques si de nouvelles sanctions étaient mises en œuvre. Bien que le gouvernement iranien ait minimisé l’impact du retour de Trump, l’économie iranienne, déjà mise à rude épreuve par les sanctions existantes, se prépare à une escalade potentielle.
Leadership iranien et sentiment public
Le président iranien récemment élu, Masoud Pezeshkian, un modéré qui vise à relever les défis économiques du pays, a exprimé son scepticisme quant aux changements politiques importants résultant des élections américaines. L’administration iranienne a pris des mesures pour se préparer à une pression américaine accrue, les responsables suggérant qu’il est peu probable que les positions fondamentales des États-Unis et de l’Iran changent sous la nouvelle administration. Malgré les efforts visant à projeter la résilience, l’opinion publique iranienne reste mitigée, alors que la population est confrontée à la réalité d’un resserrement économique potentiel et aux conflits régionaux en cours.
Alors que Trump se prépare à prendre ses fonctions, son approche à l’égard de l’Iran devrait façonner non seulement les relations entre les États-Unis et l’Iran, mais aussi la dynamique plus large au Moyen-Orient, avec des effets d’entraînement sur les marchés mondiaux et la stabilité régionale.