Le Qatar aurait accepté d'expulser les dirigeants du Hamas de son territoire suite aux pressions américaines visant à limiter la présence du groupe à Doha. Selon une source américaine citée par la chaîne de télévision publique israélienne KAN, cette décision intervient après le rejet par le Hamas de plusieurs propositions de cessez-le-feu et d'accord de libération des otages.
Les États-Unis ont clairement fait savoir au Qatar que l'accueil des dirigeants du Hamas n'était « plus acceptable », surtout après le refus du groupe de s'engager dans des négociations. « Après avoir rejeté les propositions répétées de libération des otages, ses dirigeants ne devraient plus être les bienvenus dans les capitales des partenaires américains », a déclaré à Reuters un haut responsable de l'administration américaine. Le Qatar, qui avait précédemment autorisé le bureau politique du Hamas dans le pays à faciliter le dialogue, aurait informé les dirigeants du Hamas de cette décision il y a environ dix jours.
Opérations de Tsahal à Gaza et au Liban
Pendant ce temps, les Forces de défense israéliennes (FDI) ont poursuivi leurs opérations antiterroristes à Gaza et au Liban. Jeudi, les forces de Tsahal ont mené des opérations ciblées dans le sud de la bande de Gaza, se concentrant sur le démantèlement des infrastructures terroristes, notamment des bâtiments piégés, des positions antichar et des postes d’observation. Au cours de ces opérations, Tsahal a éliminé deux terroristes du Hamas impliqués dans le massacre du 7 octobre, dont Baha Abu Kreshin, un éminent commandant.
De plus, en coopération avec l’armée de l’air israélienne (IAF), Tsahal a mené des frappes sur plus de 110 sites associés au Hamas à Gaza et au Hezbollah au Liban. Au Liban, une soixantaine de militants du Hezbollah auraient été tués et plusieurs installations de stockage d’armes, structures militaires et lanceurs utilisés pour des attaques contre Israël auraient été détruits.
Un éminent érudit islamique lance une fatwa contre le Hamas
Ajoutant aux tensions, le professeur Salman al-Dayah, ancien doyen de la faculté de charia et de droit de l'Université islamique de Gaza, a émis une fatwa contre le Hamas, condamnant les attaques du groupe contre Israël le 7 octobre.
Le Dr Dayah a accusé le Hamas de violer les principes islamiques, soulignant que ses actions mettaient en danger les civils palestiniens en utilisant les infrastructures civiles à des fins militaires. Il a fait valoir que de telles attaques contredisaient les enseignements islamiques sur le jihad, qui appellent à la protection des vies innocentes.
Ce n’est pas la première condamnation religieuse du Hamas. En mars, le Conseil islamique de la Fatwa a émis une fatwa contre le groupe, citant des violations similaires de la loi islamique et affirmant son obligation de soutenir les opprimés plutôt que les oppresseurs.