L'armée israélienne continue de faire des progrès significatifs dans son conflit en cours avec le Hezbollah, avec des données récentes fournies au gouvernement israélien mettant en évidence le lourd tribut infligé aux milices soutenues par l'Iran. Selon les rapports des Forces de défense israéliennes (FDI), plus de 2 550 combattants du Hezbollah ont été éliminés, et plus de 5 000 ont été blessés depuis l’intensification du conflit. Dans le même temps, l'arsenal de roquettes et la capacité opérationnelle du Hezbollah ont été considérablement réduits par une campagne aérienne israélienne soutenue.
Plus précisément, on estime que 80 % des roquettes à moyenne portée du Hezbollah, celles situées dans un rayon de 40 kilomètres autour d'Israël, ont été détruites. Le groupe, qui disposait initialement d’environ 5 000 roquettes à moyenne portée, en possède désormais moins de 1 000. Le stock de roquettes à courte portée du Hezbollah, qui comptait plus de 44 000 unités, a également été considérablement réduit, avec seulement 10 000 roquettes environ restant opérationnelles.
En plus de la destruction des armes, Tsahal rapporte que les capacités de missiles à guidage de précision du Hezbollah ont également été décimées. Initialement entré dans le conflit avec des centaines de missiles de ce type, le groupe en possède désormais moins de 100, dont un petit nombre de missiles de défense côtière.
Les pertes ont également été aggravées par une incapacité du Hezbollah à coordonner efficacement ses opérations. La perte de commandants et de combattants clés, ainsi que la destruction de dépôts d’armes et de sites de lancement, ont laissé le groupe lutter pour maintenir ses capacités de lancement de roquettes.
Changements tactiques et opérations perturbées
L'armée israélienne note que la capacité du Hezbollah à lancer des attaques quotidiennes à la roquette a été gravement compromise. Cela a été attribué non seulement à la destruction d’infrastructures clés, mais également à des perturbations logistiques et de commandement. La plupart des roquettes restantes du Hezbollah sont désormais lancées à partir de véhicules mobiles, ce qui rend le ciblage moins précis et plus aléatoire. L'armée israélienne souligne également que les méthodes de communication du groupe, notamment sa réticence à utiliser les formes de communication traditionnelles telles que les appareils cellulaires et les radios, ont encore entravé ses efforts de coordination.
L’une des réalisations les plus significatives de la campagne de Tsahal a été le démantèlement du réseau de « villages de secours » fortifiés du Hezbollah dans le sud du Liban. Ces villages étaient stratégiquement situés à moins de trois kilomètres de la frontière israélienne et étaient destinés à servir de points de relais pour la force d'élite Radwan du Hezbollah. Cette force est chargée d'infiltrer les communautés civiles israéliennes pour mener des attaques, notamment des massacres et des enlèvements. Le succès de Tsahal dans la neutralisation de ces positions a porté un coup dur à la préparation opérationnelle du Hezbollah.
La position affaiblie du Hezbollah dans le contexte régional
La capacité réduite du Hezbollah a laissé le groupe particulièrement absent d’une éventuelle confrontation régionale plus large. Malgré son rôle de mandataire clé de l’Iran au Moyen-Orient, le groupe n’a pas réussi à mettre en place une réponse de représailles significative aux frappes aériennes et opérations terrestres israéliennes. Cela a conduit les responsables israéliens de la défense à spéculer que le Hezbollah, ayant subi de lourdes pertes, n’est pas en mesure de réagir efficacement si Israël prenait de nouvelles mesures contre les actifs iraniens dans la région.
L’Iran, qui a créé le Hezbollah dans les années 1980 dans le cadre de sa stratégie visant à contrer l’influence israélienne et à projeter sa puissance au Moyen-Orient, s’est également abstenu d’aggraver la situation, peut-être en raison des dommages subis par son allié. L’incapacité du Hezbollah à agir comme un puissant moyen de dissuasion face à l’action israélienne est considérée comme le signe de son affaiblissement.
Efforts diplomatiques et pourparlers de cessez-le-feu
Au milieu de l’escalade du conflit, certains signes montrent que les efforts diplomatiques pourraient gagner du terrain. Le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, s'est récemment rendu en Russie pour tenter d'impliquer Moscou dans les efforts visant à négocier un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. La Russie, un acteur clé en Syrie, pourrait jouer un rôle important pour freiner le réarmement du Hezbollah en tirant parti de son influence sur le régime syrien, qui sert de canal pour les armes de l'Iran vers le Hezbollah.
La mission diplomatique de Dermer a été suivie d'une visite à Washington, où il a discuté de la situation avec des responsables américains. Les États-Unis ont exprimé leur désir de mettre fin aux combats transfrontaliers en cours et aux opérations militaires israéliennes dans le sud du Liban.
Les pertes augmentent au Liban
Le bilan du conflit continue de s'alourdir, l'armée israélienne estimant qu'au moins 3 000 membres du Hezbollah ont été éliminés depuis le début du conflit. En outre, plus de 100 membres d’autres groupes terroristes, ainsi que des centaines de civils, sont morts au Liban. Du côté israélien, au moins 62 soldats et réservistes ont été tués, et 41 civils ont également perdu la vie dans des attaques transfrontalières.