L’administration Biden a annoncé qu’elle ne refuserait pas les livraisons d’armes à Israël, malgré l’expiration du délai de 30 jours accordé à Israël pour atténuer la crise humanitaire à Gaza. La décision fait suite à un briefing du Département d’État américain au cours duquel le porte-parole Vedant Patel a reconnu qu’Israël avait pris certaines mesures pour se conformer aux demandes américaines, mais pas toutes.
En octobre, les États-Unis avaient averti Israël que le non-respect de certaines conditions entraînerait l’arrêt des transferts d’armes. Ces conditions, décrites dans une lettre du secrétaire d’État Antony Blinken et du secrétaire à la Défense Lloyd Austin, comprenaient l’autorisation d’au moins 350 camions d’aide humanitaire à entrer chaque jour à Gaza et l’ouverture de points de passage supplémentaires pour l’acheminement de l’aide. Cependant, fin octobre, les niveaux d’aide restaient bien inférieurs à ces critères et l’accès au nord de Gaza était toujours fortement restreint.
Malgré ces inquiétudes, Patel a confirmé que les États-Unis n’avaient pas jugé qu’Israël violait la loi américaine. Il a crédité l'intervention des États-Unis pour avoir assuré la mise en œuvre de certaines mesures d'aide humanitaire, telles que la réouverture des points de passage clés et la reprise de l'aide au nord de Gaza. Cependant, les groupes humanitaires ont signalé qu’Israël n’a pas satisfait à de nombreuses exigences, avec un respect partiel dans quelques domaines.
L’administration Biden a souligné qu’elle continuerait de surveiller le respect par Israël de la loi américaine et de tenir Israël pour responsable si de nouvelles violations se produisaient. Si l'administration a toujours soutenu le droit d'Israël à se défendre, elle a également exhorté Israël à garantir que l'aide humanitaire parvienne à la population civile de Gaza.
Cette décision intervient alors que les États-Unis continuent de fournir une aide militaire substantielle à Israël, tout en faisant pression pour davantage d’action sur le front humanitaire. Alors que le conflit à Gaza se poursuit, la communauté internationale reste préoccupée par la situation humanitaire dans la région.