La production pétrolière de l'OPEP a bondi de 466 000 barils par jour (b/j) en octobre, principalement en raison du retour de la production pétrolière libyenne à pleine capacité. L'augmentation de la production est intervenue seulement deux mois avant l'annulation prévue par l'OPEP d'une partie de ses réductions de production, qui devrait commencer en janvier 2025.
Selon le rapport mensuel sur le marché pétrolier de l'OPEP, la production totale de pétrole brut des 12 membres du cartel s'est élevée en moyenne à 26,53 millions de b/j en octobre, en hausse par rapport aux chiffres de septembre. Le principal contributeur à cette augmentation a été la Libye, qui a connu une augmentation spectaculaire de sa production de 556 000 b/j après la résolution d'une crise politique qui avait interrompu plus de la moitié de la production du pays.
L'industrie pétrolière libyenne a subi d'importantes perturbations en raison de l'impasse politique concernant la nomination d'un nouveau gouverneur de la banque centrale. L'impasse a conduit à la suspension d'une grande partie de la production pétrolière libyenne tout au long du mois de septembre. Cependant, la production a repris début octobre et on estime désormais que la production libyenne a dépassé les niveaux d'avant la crise, atteignant 1,3 million de b/j.
Parmi les autres pays qui ont vu leur production augmenter, citons le Nigeria et le Congo, tandis que des pays comme l'Iran, l'Irak et le Koweït ont connu une baisse. La production pétrolière iranienne a chuté de 68 000 b/j en octobre, en raison des tensions accrues dans la région et des inquiétudes concernant une éventuelle frappe israélienne. Malgré une attaque israélienne limitée contre les infrastructures pétrolières iraniennes début octobre, l'Iran a réduit sa production et ses exportations de pétrole pour minimiser les risques, en particulier sur l'île de Kharg, son plus grand terminal d'exportation de pétrole.
L'Arabie saoudite, le plus grand producteur de l'OPEP, a maintenu sa production stable à un peu moins de 9 millions de b/j, conformément à ses engagements antérieurs visant à maintenir ses niveaux de production. La production du royaume reste essentielle pour équilibrer l’offre et la demande mondiales de pétrole.