Dimanche, une frappe de l'armée de l'air israélienne (IAF) a ciblé un quartier densément peuplé de Beyrouth, au Liban, entraînant la mort du chef des relations avec les médias du Hezbollah, Mohammad Afif. Selon des sources sécuritaires libanaises, la frappe aérienne a également touché le bastion du Hezbollah dans le quartier de Dahiyeh, visant la résidence de l'ancien chef du groupe, Hassan Nasrallah. Cela marque une escalade significative dans le conflit en cours entre Israël et le Hezbollah.
L'endroit ciblé dans le quartier de Dahiyeh à Beyrouth est une base clé du Hezbollah depuis des années, la maison de Nasrallah ayant déjà été attaquée lors d'une tentative d'assassinat ratée en 2006. Depuis lors, la maison a été reconstruite et est considérée comme abritant l'infrastructure terroriste du Hezbollah. L’IAF a mené des frappes basées sur les renseignements dans la région, ciblant plus de 50 sites au cours de la seule semaine dernière, selon les Forces de défense israéliennes (FDI). Ces frappes visent à démanteler l'infrastructure militaire du Hezbollah ancrée au sein de la population civile du quartier.
Le même jour, le Hezbollah a tiré environ 80 projectiles sur le nord d’Israël, provoquant des représailles de l’IAF contre des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban. Les échanges transfrontaliers en cours ont intensifié les craintes d’une nouvelle escalade.
Outre la frappe aérienne de Beyrouth, le ministère libanais de la Santé a fait état de victimes suite à une prétendue frappe israélienne sur le village de Baalbek, dans la vallée de la Bekaa au Liban. Six personnes ont été tuées, dont trois enfants, et onze autres ont été blessées lors de l'attaque. En réponse, Tsahal a souligné que des précautions avaient été prises pour minimiser les pertes civiles, notamment la surveillance aérienne, les avertissements préalables à l'attaque et la collecte préalable de renseignements.
Les tensions militaires ont incité l’armée israélienne à déclarer les villes de Metulla et Kfar Yuval, au nord d’Israël, zones militaires fermées, limitant ainsi l’accès des civils à la lumière de la menace sécuritaire persistante.