L'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre Israël-Hamas, a déclenché un débat intense parmi les religieux de Gaza, avec des points de vue divergents sur la moralité et les conséquences de l'attaque. L'éminent prédicateur Suleiman Al-Dayya a exprimé ses inquiétudes quant au fait que le lourd bilan civil causé par l'attaque pourrait l'emporter sur les avantages stratégiques, exhortant les dirigeants musulmans à reconsidérer le lancement de batailles lorsque les dommages causés aux civils dépassent les gains potentiels.
Al-Dayya, ancien membre haut placé des Frères musulmans et personnalité influente à Gaza et en Cisjordanie, a fait valoir que le jihad devrait être évité s'il conduit à des destructions excessives, en particulier lorsqu'il met en danger la vie, les biens et la stabilité des civils. Sa position s’aligne sur un sentiment plus large selon lequel les batailles ne devraient être menées que lorsque les piliers du jihad sont présents et que la victoire est probablement réalisable.
Cependant, lundi soir, un groupe de religieux à Gaza a publié une déclaration défendant l'attaque du 7 octobre, la qualifiant d'acte légitime de jihad. Les religieux ont affirmé la légitimité religieuse de l'attaque, mais se sont demandé si le moment choisi pour la décision était une erreur, étant donné les conséquences dévastatrices qu'elle a provoquées. Ils ont reconnu l'opinion respectée d'Al-Dayya, mais ont averti que ses opinions pourraient démoraliser le public et les combattants, sapant potentiellement la détermination des Palestiniens engagés dans le conflit.
Alors que la guerre fait rage, certains habitants de Gaza remettent en question la sagesse de la décision du Hamas de provoquer un conflit d'une telle ampleur, en particulier dans une région déjà aux prises avec une pauvreté extrême et un chômage. Le débat met en lumière la division persistante au sein de Gaza sur l’orientation du conflit et le coût de la poursuite d’une action militaire au détriment des vies civiles.