L'Iran s'est engagé à répondre à une récente résolution de l'organisme de surveillance nucléaire des Nations Unies, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui critique Téhéran pour sa coopération inadéquate et l'installation de centrifugeuses avancées. La résolution, adoptée le 21 novembre, exhorte l'Iran à remplir ses obligations juridiques concernant son programme nucléaire, qui est au centre de la surveillance internationale.
La résolution intervient peu après la visite du chef de l'AIEA, Rafael Grossi, en Iran. Le ministère iranien des Affaires étrangères et l'Organisation de l'énergie atomique ont publié une déclaration commune le 22 novembre, confirmant l'installation de centrifugeuses « nouvelles et avancées », conformément aux directives du chef nucléaire du pays, Mohammad Eslami. Ces mesures semblent répondre aux inquiétudes croissantes de l'AIEA concernant les activités nucléaires iraniennes.
La résolution, qui faisait suite à un avertissement similaire en juin, a alimenté les spéculations selon lesquelles elle pourrait ouvrir la voie à la réimposition des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU (CSNU) dans le cadre du mécanisme de « snapback » de la résolution 2231 du CSNU, établie dans le cadre de l'accord de 2015. accord nucléaire. Cet accord, qui visait à limiter les activités nucléaires de l'Iran en échange d'un assouplissement des sanctions, a été mis à rude épreuve depuis que les États-Unis s'en sont retirés en 2018 sous la présidence de Donald Trump.
Dans le cadre de la dernière résolution, menée par la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne et soutenue par les États-Unis, l’AIEA a exigé une coopération accrue de l’Iran, notamment une enquête sur les particules d’uranium trouvées dans deux sites nucléaires non déclarés. L'AIEA a également demandé un « rapport complet » sur les activités nucléaires iraniennes d'ici le printemps 2025.
Le moment choisi pour la résolution est crucial, car le retour du président élu Donald Trump à la Maison Blanche pourrait marquer un retour à sa campagne de « pression maximale », visant à intensifier les sanctions contre l'Iran. Téhéran a déjà réagi aux résolutions précédentes en prenant des mesures telles que le retrait des équipements de surveillance des sites nucléaires et l'augmentation de l'enrichissement de l'uranium, notamment à la centrale de Fordow.
Malgré cela, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi a déclaré que Téhéran ne négocierait pas sous la pression, affirmant que son programme nucléaire est pacifique et rejetant les accusations de programme militaire.