Le dimanche 24 novembre 2024, Israël a signalé son accord de principe à un cessez-le-feu soutenu par les États-Unis avec le Hezbollah, une décision qui intervient après une journée d'intenses tirs de missiles et de roquettes du groupe militant libanais. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a tenu des consultations de haut niveau sur la question, travaillant apparemment sur la manière de présenter la trêve au public alors que les négociations se poursuivent. Alors que les détails de l'accord sont encore en cours de finalisation, les responsables israéliens ont confirmé les principaux éléments de l'accord, qui ont été communiqués au Liban.
Le plan de cessez-le-feu proposé, qui a fait l'objet d'une intense médiation américaine, comprend un processus en trois phases. Dans un premier temps, une trêve serait établie, suivie du retrait des forces du Hezbollah au nord du fleuve Litani, et finalement, Israël se retirerait du sud du Liban. La dernière étape impliquerait des négociations israélo-libanaises sur les zones frontalières contestées.
L'accord propose également la création d'un organisme de surveillance international dirigé par les États-Unis, chargé de superviser la mise en œuvre du cessez-le-feu. Israël attend une lettre de Washington affirmant son droit d’agir militairement si le Hezbollah viole le cessez-le-feu et si les forces libanaises et internationales n’agissent pas.
Réponse du Hezbollah et augmentation des attaques
Alors que la proposition de cessez-le-feu est toujours en cours de négociation, le Hezbollah a multiplié ses attaques contre Israël. Au cours de la journée de dimanche, plus de 250 roquettes et drones ont été tirés sur le nord et le centre d’Israël. Plusieurs personnes ont été blessées dans ces attaques, et les responsables israéliens s’attendent à ce qu’elles s’intensifient à mesure que les derniers détails de l’accord seront mis au point.
Le chef du Hezbollah, Naim Qassem, a indiqué que l'organisation attendait la réponse d'Israël à la proposition de cessez-le-feu. L'objectif du groupe semble être de démontrer sa capacité militaire continue et de dissuader Israël de poursuivre ses actions contre Beyrouth. Le Hezbollah a également publié dimanche une image générée par AI menaçant que « le sort de Tel-Aviv serait le sort de Beyrouth » si Israël continue de frapper la capitale libanaise.
La médiation américaine et l’urgence de finaliser l’accord
L'envoyé spécial américain Amos Hochstein, qui s'est rendu à Beyrouth et à Jérusalem la semaine dernière, a déclaré aux responsables israéliens que ce serait leur dernière chance d'accepter l'accord avant que la nouvelle administration américaine ne prenne ses fonctions en janvier. L'ancien ambassadeur américain en Israël, Dan Shapiro, devrait arriver en Israël pour aider à finaliser les détails de l'accord dans les prochains jours.
L’accord de cessez-le-feu confierait également à l’armée libanaise la responsabilité d’empêcher le Hezbollah de se rétablir dans le sud du Liban, une zone fortement touchée par le conflit en cours.
Le contexte plus large du conflit
Depuis le 8 octobre 2023, les forces dirigées par le Hezbollah lancent des attaques quasi quotidiennes contre les communautés frontalières israéliennes, se positionnant en soutien au Hamas à Gaza. En réponse, Israël a intensifié ses opérations militaires contre le Hezbollah, notamment des frappes aériennes sur des cibles clés à Beyrouth et une opération terrestre visant à nettoyer les bastions du Hezbollah dans le sud du Liban.
Les affrontements en cours ont entraîné la mort de 44 civils israéliens, 71 soldats de Tsahal et de nombreux combattants du Hezbollah. Le conflit a également provoqué le déplacement de dizaines de milliers d’habitants des deux côtés de la frontière.