Les attaques de roquettes et de drones du Hezbollah sur le nord d'Israël ont fait deux civils âgés et un soldat grièvement blessés, incitant les avions de combat israéliens à frapper les bastions du groupe terroriste au Liban. Cette escalade survient alors que les efforts internationaux visant à obtenir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah soutenu par l’Iran semblent approcher de leur conclusion.
Alors que l’on craint de plus en plus que les combats ne s’intensifient à l’approche d’un accord de cessez-le-feu, le commandement du front intérieur des Forces de défense israéliennes (FDI) a imposé de nouvelles restrictions dans plusieurs régions du nord d’Israël. L’armée israélienne a annoncé que les communautés du plateau du Golan et le long de la frontière nord sont désormais soumises à des règles d’« activité limitée », restreignant l’ouverture de la plupart des écoles et interdisant les grands rassemblements dans la région.
Lundi soir, un barrage de roquettes a frappé la ville côtière de Nahariya et ses environs, blessant grièvement une femme de 70 ans et blessant légèrement un homme d'environ 80 ans. Des éclats d'obus ont été signalés et un bâtiment a été incendié lors de l'attaque. L’armée israélienne a également intercepté un drone sur le plateau du Golan, qui aurait été lancé depuis l’Irak par des groupes terroristes soutenus par l’Iran. Plus tard, une attaque de drone du Hezbollah près du mont Hermon a grièvement blessé un soldat de Tsahal.
Outre le bilan civil dans le nord d'Israël, les activités du Hezbollah ont entraîné des pertes importantes au Liban. Les frappes aériennes israéliennes ont ciblé les actifs du Hezbollah, notamment les dépôts d'armes et le personnel clé, notamment le commandant en chef du Hezbollah, Ahmed Subhi Hazima, qui a été éliminé lors d'une frappe tôt mardi matin.
Entre-temps, les forces israéliennes et libanaises ont continué à s’affronter, les FDI frappant les bastions du Hezbollah dans la vallée de la Bekaa, à Baalbek et au sud de Beyrouth. L’armée israélienne a également ciblé les routes utilisées par le Hezbollah pour introduire clandestinement des armes iraniennes au Liban via la Syrie, tandis qu’Israël a émis des avertissements d’évacuation pour certaines zones.
Au milieu de ces intenses hostilités, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’apprête à convoquer le cabinet de sécurité pour discuter d’une proposition de cessez-le-feu de 60 jours. Même si cet accord mettrait un terme aux violences en cours, les responsables israéliens ont souligné qu’il ne s’agissait pas de la fin de la guerre contre le Hezbollah mais d’une cessation temporaire des hostilités.
Malgré cela, certains dirigeants du nord d’Israël ont exprimé leur mécontentement à l’égard de la proposition de cessez-le-feu, arguant qu’elle ne garantit pas la sécurité à long terme de la région. Les chefs des conseils locaux, en particulier ceux de Metula et du Moshav Margaliot, ont exprimé leur ferme opposition au cessez-le-feu, avertissant qu’il laisserait le nord d’Israël vulnérable à de nouvelles menaces du Hezbollah.
Des personnalités internationales, dont le président américain Joe Biden et le président français Emmanuel Macron, ont également fait pression en faveur du cessez-le-feu, citant la nécessité d’un accord de paix pour éviter de nouvelles victimes. Cependant, l'armée israélienne et les responsables locaux restent prudents quant au retour à une paix fragile sans garanties concrètes de sécurité.