Les prix du pétrole ont connu une baisse significative lundi, chutant de plus de 2 dollars le baril après la publication de rapports indiquant qu'Israël et le Liban pourraient être sur le point de conclure un accord de cessez-le-feu dans leur conflit en cours. Le brut Brent pour livraison en janvier a chuté de 2,75 %, s'échangeant à 73,10 $ le baril, tandis que le brut WTI a diminué de 2,70 %, atteignant 69,36 $ le baril.
Selon Reuters, un haut responsable israélien a déclaré que le cabinet du pays se réunirait mardi pour approuver les termes du cessez-le-feu avec le Hezbollah, tandis qu'un responsable libanais a révélé que Washington avait informé Beyrouth que l'accord pourrait être annoncé « d'ici quelques heures ». Malgré l’absence d’impact direct du conflit sur l’approvisionnement en pétrole, les analystes du marché attribuent la baisse des prix à l’annonce d’un éventuel cessez-le-feu. Giovanni Staunovo, de l'UBS, a souligné que la prime de risque sur le pétrole était déjà faible avant les derniers développements, ce qui suggère que les négociations de cessez-le-feu ont contribué au changement du marché.
En revanche, les prix du pétrole ont connu la semaine dernière leur plus forte hausse hebdomadaire depuis fin septembre, en raison des tensions géopolitiques résultant des essais de missiles hypersoniques russes. Le président russe Vladimir Poutine a annoncé que la Russie continuerait à tester son nouveau missile Oreshnik, une arme à capacité nucléaire qui, selon Poutine, ne peut être interceptée par les défenses aériennes existantes. Le missile, qui se déplace à une vitesse de Mach 10, accroît encore les inquiétudes concernant la sécurité mondiale et l'approvisionnement énergétique.
Pendant ce temps, la nouvelle administration américaine dirigée par le président élu Donald Trump place l’énergie au centre de sa politique. Des sources proches de l'équipe de transition de Trump ont révélé des projets visant à développer le forage pétrolier et gazier national, à accélérer les permis d'exportation de GNL et à augmenter les ventes de baux offshore. Ces mesures devraient répondre à la demande croissante d’énergie et inverser certaines des politiques environnementales de l’administration Biden, notamment la pause sur les nouveaux permis de GNL. Le programme énergétique de Trump visera probablement à stimuler l’industrie pétrolière et gazière, à restaurer la réserve stratégique de pétrole (SPR) et à réorienter l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pour qu’elle se concentre sur l’approvisionnement en pétrole plutôt que sur la réduction des émissions.