Shalom Nagar, le bourreau qui a exécuté la condamnation à mort du célèbre responsable nazi Adolf Eichmann, est décédé à l'âge de 86 ans, selon les médias israéliens. Eichmann, l'un des personnages clés responsables de l'orchestration de la logistique de l'Holocauste, a été capturé par le Mossad en 1960 en Argentine, où il vivait sous une fausse identité : Ricardo Clement.
À un moment historique, Eichmann a été jugé en Israël en 1961. Le procès a été dirigé par le procureur général Gideon Hausner, qui a débuté avec force par la déclaration suivante : « Lorsque je me tiens ici devant vous, juges d'Israël, pour diriger les poursuites contre Adolf Eichmann, Je ne suis pas seul. J’ai six millions d’accusateurs. » Hausner a souligné que les cendres des victimes étaient dispersées à travers l'Europe et que leurs voix ne pouvaient plus être entendues, soulignant l'ampleur des crimes d'Eichmann.
Après la condamnation d'Eichmann, il fut condamné à mort et le 1er juin 1962, il fut exécuté par pendaison à la prison de Ramle. Il s’agit de la seule condamnation à mort jamais exécutée par un tribunal israélien. Les cendres d'Eichmann furent dispersées en mer.
L'impact de la capture, du procès et de l'exécution d'Eichmann reste un moment clé dans l'histoire de l'Holocauste, soulignant l'engagement d'Israël en faveur de la justice pour les victimes du régime nazi.
Le maire d'Amsterdam interdit un rassemblement contre l'antisémitisme
Par ailleurs, la maire d'Amsterdam, Femke Halsema, a récemment interdit un rassemblement contre l'antisémitisme qui devait avoir lieu ce jeudi, invoquant des inquiétudes concernant la sécurité publique. La mairie a expliqué que le rassemblement, qui était prévu pour l'une des soirées shopping les plus animées de l'année, pourrait provoquer des voix discordantes qui pourraient mettre en danger les participants et le public.
Plusieurs groupes, dont Chrétiens pour Israël (CFI) et le Centre d'information et de documentation d'Israël (CIDI), ont exprimé leur déception face à cette décision, appelant à des poursuites judiciaires. Ils ont fait valoir que le rassemblement était important pour montrer sa solidarité avec la communauté juive et pour lutter contre l'antisémitisme, en particulier suite à la montée des tensions dans le monde.
Malgré l'interdiction, le bureau du maire a confirmé par la suite que le rassemblement pourrait être déplacé sur la place Stopera. Cette décision est intervenue après de nombreuses pressions de la part de groupes communautaires, dont beaucoup ont exprimé leur frustration face au déplacement des lieux, d'autant plus que les manifestations pro-palestiniennes continuent d'avoir lieu sur la place du Dam, l'endroit où les Pays-Bas commémorent chaque année le meurtre des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
La situation a soulevé des questions sur la manière dont les autorités équilibrent le droit de manifester avec la sécurité publique, ainsi que sur les tensions croissantes autour de l'antisémitisme et des sentiments pro-palestiniens en Europe.