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La position de la France sur l'immunité de Netanyahu face aux mandats d'arrêt de la CPI suscite la controverse

La position de la France sur l'immunité de Netanyahu face aux mandats d'arrêt de la CPI suscite la controverse

La France a récemment déclaré sa position sur les mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) émis contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, affirmant qu'il est à l'abri de toute action de la Cour. Le gouvernement français a justifié sa position en soulignant qu'Israël, qui n'a pas signé le Statut de Rome, n'est pas lié par les statuts de la Cour. En conséquence, il estime que Netanyahu ne peut pas être contraint de faire face à des poursuites sous la juridiction de la CPI.

Cette déclaration, publiée mercredi par le ministère français des Affaires étrangères, intervient après une semaine complexe de manœuvres diplomatiques. La décision de la France fait suite à l'annonce par la Cour le 21 novembre de l'émission de mandats d'arrêt contre Netanyahu, l'ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et le chef du Hamas Ibrahim Al-Masri, tous accusés d'avoir commis des crimes de guerre à Gaza. Cette évolution juridique intervient dans le cadre des efforts continus visant à négocier un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah au Liban, la France et les États-Unis jouant un rôle clé.

La position ajustée de la France

Au départ, la France semblait encline à respecter les actions de la CPI, s'alignant sur la conviction que la décision de la Cour devait être suivie. Cependant, à mesure que les ramifications politiques des mandats d’arrêt devenaient claires, la France a légèrement fait marche arrière, soulignant la distinction juridique faite aux États qui n’ont pas ratifié le Statut de Rome. La déclaration révisée souligne que même si la CPI a émis les mandats d'arrêt, Netanyahu et d'autres responsables israéliens sont protégés par l'immunité en tant que non-signataires du traité fondateur de la Cour.

Les déclarations de la France ont suscité des critiques de la part de Human Rights Watch et d'Amnesty International. Ces organisations ont condamné la position de la France, arguant que personne, y compris les chefs d'État en exercice, n'est au-dessus des lois en vertu du Statut de Rome.

Réactions internationales

La controverse autour de la position française a suscité des réactions de la part de différents acteurs internationaux. Alors que certains pays, comme l'Italie, ont également remis en question la légalité du mandat de la CPI, d'autres se sont engagés à respecter le droit international et les ordonnances de la Cour. Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy, tout en affirmant l'engagement du Royaume-Uni envers la CPI, a confirmé que la Grande-Bretagne se conformerait au mandat d'arrêt si Netanyahu pénétrait sur le territoire britannique.

D’un autre côté, Israël a fermement condamné les mandats d’arrêt de la CPI, les qualifiant de « honteux » et d’« absurdes ». Le gouvernement israélien a exprimé son intention de contester les mandats d'arrêt et continue de rejeter l'autorité de la CPI sur les responsables israéliens.

Journaliste chez Insight News Network (INN)INN Reporter
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