Le Hezbollah aurait subi de lourdes pertes, les estimations suggérant que jusqu'à 4 000 de ses combattants pourraient avoir été tués par les forces israéliennes depuis octobre 2023. Le groupe, impliqué dans des attaques transfrontalières contre Israël depuis le début du conflit, fait face à d’importants défis en matière de regroupement après une période de combats intenses, notamment un cessez-le-feu qui a débuté le 27 novembre 2024.
Des sources proches des opérations du Hezbollah ont révélé à Reuters que même si le groupe avait officiellement signalé beaucoup moins de victimes, les estimations internes concordaient étroitement avec les chiffres d'Israël, signalant des dégâts considérables pour la milice soutenue par l'Iran. La majeure partie des pertes du Hezbollah s'est produite au cours des deux derniers mois du conflit, alors qu'Israël a lancé des opérations militaires intensifiées ciblant les dirigeants et les infrastructures du groupe.
La présence militaire autrefois solide du Hezbollah a été considérablement réduite. Les responsables israéliens affirment que les capacités de roquettes et de drones du groupe ont diminué de 80 %, avec la perte de presque tous ses hauts dirigeants, y compris son chef Hassan Nasrallah. Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont estimé qu'environ 3 000 combattants du Hezbollah ont été tués, aux côtés de 100 membres d'autres groupes terroristes opérant au Liban.
Le nombre de morts parmi la population civile libanaise reste important, avec plus de 3 800 morts, même si l'on ne sait pas exactement combien étaient des combattants. Les actions du Hezbollah, notamment les tirs de roquettes, ont tué 45 civils israéliens et 76 soldats de Tsahal. En outre, les combats intenses ont provoqué le déplacement de plus de 1,4 million de Libanais, et la Banque mondiale estime les dégâts causés au Liban à 8,5 milliards de dollars.
Avec un cessez-le-feu en place, le Hezbollah se concentrerait apparemment sur la reconstruction de sa structure organisationnelle et sur l'évaluation de ses lacunes militaires, notamment en sous-estimant les avancées technologiques d'Israël. Les conséquences du conflit, en particulier au Liban, ont laissé de profondes cicatrices, avec de vastes zones du sud du Liban détruites et de nombreux bastions du Hezbollah anéantis.