Trois soldats de la brigade Nahal d'Israël sont devenus les dernières cibles d'une campagne menée par des organisations anti-israéliennes, visant à mener des actions en justice contre les militaires israéliens à l'étranger. La Fondation Hind Rajab (HRF), basée en Belgique, a publiquement nommé et appelé à l'arrestation des soldats après leur entrée aux Pays-Bas jeudi. Le FRH a déposé une plainte les accusant de crimes de guerre, notamment en relation avec les opérations à Gaza, notamment l’incendie présumé de maisons et l’endommagement du terminal de Rafah, que le groupe a qualifié d’acte de « famine armée ».
Les noms et les images des soldats ont été partagés sur les réseaux sociaux par le FRH, aggravant la situation. Cela fait partie d’une tendance plus large selon laquelle les groupes anti-israéliens utilisent les médias sociaux pour identifier les soldats israéliens et pousser à des poursuites judiciaires. Le FRH avait déjà déposé une plainte auprès de la Cour pénale internationale (CPI) concernant un soldat en visite aux Émirats arabes unis. Le groupe fonde souvent ses accusations sur les actions des soldats lors d'opérations à Gaza ou en Cisjordanie, sans fournir de détails précis sur les actes individuels.
Impact international et incertitude juridique
Cette campagne de doxxing fait partie d’un effort plus large des organisations anti-israéliennes visant à cibler les soldats israéliens. L'Israel Genocide Tracker, un compte important comptant plus de 160 000 abonnés, partage les noms et les photos de soldats qui seraient impliqués dans les opérations à Gaza. Certaines des personnes identifiées ont la double nationalité, ce qui complique encore la situation.
Le FRH affirme avoir rassemblé plus de 8 000 documents liés à des crimes de guerre présumés, notamment la destruction d'infrastructures et l'occupation de maisons civiles. Cependant, les experts ont exprimé leurs inquiétudes quant à la viabilité juridique de telles affaires. Beaucoup pensent que l’objectif principal de ces campagnes est d’intimider les soldats israéliens, de délégitimer leur service et de générer une publicité négative pour Israël.
Juridiction universelle et menaces militaires
La conseillère juridique Anne Herzberg de l’ONG Monitor a averti que les groupes anti-israéliens pourraient exploiter les systèmes judiciaires des pays où la procédure est faible pour cibler les soldats israéliens avec des « preuves fragiles ». Ces actions en justice font partie d’une stratégie plus large visant à dissuader les binationaux de servir dans l’armée israélienne par crainte d’éventuelles poursuites s’ils retournent dans leur pays d’origine.
Arsen Ostrovsky, PDG du Forum juridique international, a qualifié ces campagnes juridiques de « coup politique », mais a souligné l’hostilité croissante envers Israël dans certains pays européens. Ostrovsky a suggéré qu'Israël devrait envisager d'adopter des mesures similaires à la loi américaine sur la protection des militaires pour empêcher l'arrestation de soldats israéliens à l'étranger.
Problèmes juridiques et de sécurité persistants
Cette tendance croissante au doxxing et aux poursuites judiciaires contre les soldats israéliens représente une préoccupation importante en matière de sécurité nationale pour Israël, d’autant plus que ces campagnes s’intensifient. Certains groupes impliqués dans ces actions ont des liens avec des organisations extrémistes, ce qui complique encore davantage le paysage politique et juridique.
À mesure que la situation évolue, Israël fait face à des pressions croissantes pour protéger ses soldats des menaces juridiques internationales et garantir que son personnel militaire puisse voyager sans crainte d’être arrêté.