Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont annoncé dimanche qu'elles continuaient de faire respecter le cessez-le-feu dans le sud du Liban, répondant aux violations du Hezbollah en lançant des frappes aériennes et en menant des opérations ciblées. Le cessez-le-feu, convenu la semaine dernière, vise à mettre fin à plus d’un an de combats entre Israël et le Hezbollah, les forces israéliennes ayant jusqu’à fin janvier 2025 pour se retirer du sud du Liban conformément à la trêve de 60 jours.
Tôt dimanche, des avions israéliens ont mené une frappe aérienne sur le village de Yaroun, au sud du Liban, tandis que l'artillerie de Tsahal a bombardé d'autres villes et villages frontaliers sous contrôle israélien. L’Agence nationale de presse libanaise a rapporté ces incidents, mais ni l’armée israélienne ni le Hezbollah n’ont fait de commentaires directs.
Plus tard dans la nuit, la Brigade de parachutistes de Tsahal a engagé un groupe de membres armés du Hezbollah près d'une église dans le sud du Liban, un site précédemment utilisé par le groupe terroriste. Les soldats ont éliminé les membres qui auraient été impliqués dans les opérations de défense terrestre et d'artillerie du Hezbollah. Après l’attaque, les troupes de Tsahal ont découvert un tunnel de stockage d’armes sous l’église.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé l'engagement d'Israël à « faire respecter résolument le cessez-le-feu », soulignant que toute violation entraînerait une réponse immédiate.
La France accuse Israël de violations
Alors que Tsahal se concentre sur les violations du Hezbollah, la France aurait accusé Israël de 52 violations du cessez-le-feu. Des sources diplomatiques françaises affirment que même si Israël répond aux actions du Hezbollah, il n'a pas signalé les transgressions du groupe libanais à l'organisme de surveillance international, comme le stipule l'accord de cessez-le-feu.
Le Premier ministre libanais par intérim Najib Mikati et l'armée libanaise ont également accusé Israël de violer la trêve avec des frappes aériennes et des survols continus. L'accord de cessez-le-feu appelle au retrait du Hezbollah du sud du Liban, les forces libanaises et de la FINUL prenant le contrôle de la zone. Israël doit se retirer dans le nord d'Israël, les troupes libanaises assumant la responsabilité de la sécurité.
L’accord de cessez-le-feu et ses défis
Le cessez-le-feu vise à mettre fin au conflit de 14 mois qui a débuté le 8 octobre 2023, lorsque le Hezbollah a lancé des attaques non provoquées contre Israël en soutien au Hamas à Gaza. Les attaques ont forcé l’évacuation de 60 000 habitants du nord d’Israël, provoquant des frappes aériennes de représailles et une escalade du conflit.
Les attaques continues du Hezbollah contre Israël ont coûté la vie à 45 civils israéliens, et 76 soldats de Tsahal ont été tués dans des escarmouches et des attaques le long de la frontière. De l’autre côté, Israël a confirmé la mort de 2 500 combattants du Hezbollah, les estimations suggérant que ce nombre pourrait être plus proche de 3 500. Plus de 3 800 victimes libanaises ont été signalées depuis l'escalade du conflit.
Alors que le cessez-le-feu se poursuit, les tensions restent vives avec des accusations de violations des deux côtés. Alors qu’Israël cherche à assurer la sécurité de ses frontières nord, il fait face à des critiques pour ses actions au sud du Liban et sa gestion des conditions de cessez-le-feu. La situation reste délicate et la communauté internationale suit de près l’évolution de la situation.
