Un document récemment publié par le journal qatari Al-Araby Al-Jadeed, basé à Londres, révèle un accord entre le Hamas et le Fatah concernant l'administration de la bande de Gaza après le conflit. L'accord, qui aurait été signé après des négociations au Caire, prévoit la formation d'un nouveau comité responsable de la gouvernance de Gaza, sous la supervision de l'Autorité palestinienne. L’objectif est d’assurer l’unité des territoires palestiniens, notamment entre la Cisjordanie et Gaza, et de créer un cadre politique palestinien unifié.
Le comité serait chargé de superviser tous les secteurs de l'administration de Gaza, renforçant ainsi les liens entre Gaza et l'Autorité palestinienne en Cisjordanie. Le document donnerait à Israël et à l'Autorité palestinienne 24 heures pour répondre aux termes de l'accord.
Pendant ce temps, à l’approche de l’hiver, les dirigeants du monde entier exhortent Israël à coopérer avec les Nations Unies sur un programme d’aide humanitaire hivernal pour Gaza. Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont publié une déclaration commune appelant Israël à ouvrir les points de passage et à permettre à l’ONU de mettre en œuvre son plan d’aide hivernale afin d’éviter de nouvelles souffrances à mesure que les températures baissent. La déclaration a souligné l'urgence de la situation, avec de plus en plus de rapports faisant état de malnutrition et de conditions humanitaires désastreuses à Gaza.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a souligné la nécessité de réparer les infrastructures, de distribuer du carburant et d'apporter un soutien pour éviter une aggravation des conditions hivernales. Le Royaume-Uni a promis une aide de 19 millions de livres sterling, dont d'importantes contributions aux Nations Unies et au Programme alimentaire mondial. Le financement vise à répondre aux besoins immédiats des Gazaouis, en particulier en matière de nourriture, d'abris et de soutien spécifique pour l'hiver.
### Condamnation de l'ONU et appels à l'action
Lors de la Conférence ministérielle du Caire, les Nations Unies ont également condamné les actions d'Israël à Gaza, l'accusant de « punition collective ». Amina Mohammed, vice-secrétaire générale de l'ONU, a souligné la famine et la malnutrition généralisées qui affectent Gaza, en signalant que 19 000 enfants ont été hospitalisés pour malnutrition aiguë. Elle a décrit la situation actuelle comme potentiellement celle des « crimes internationaux les plus graves ».
L’UE a fait écho à ces appels, réaffirmant son soutien à une solution à deux États et exigeant l’ouverture de couloirs humanitaires vers Gaza. L'UE s'est également engagée à soutenir l'UNRWA et à assurer la protection du système d'aide humanitaire, condamnant le pillage des fournitures d'aide.