L’Iran intensifie considérablement son soutien militaire au président syrien Bashar al-Assad dans sa lutte en cours contre les rebelles dirigés par les jihadistes. Un haut responsable iranien a confirmé à Reuters que Téhéran allait probablement envoyer du matériel militaire supplémentaire, notamment des missiles et des drones, en Syrie, tout en augmentant le nombre de ses conseillers militaires stationnés dans le pays. L’implication de Téhéran va au-delà du soutien militaire, car il continue de fournir des renseignements vitaux et une assistance par satellite aux forces d’Assad, aidant ainsi le régime syrien à contrer la menace rebelle croissante.
Les rebelles s'emparent de territoires clés du nord de la Syrie
Dans un développement majeur, les forces rebelles syriennes ont pris le contrôle total de la campagne nord de Homs, la troisième plus grande ville du pays, marquant une autre avancée significative dans la guerre civile en cours. Malgré les bombardements intensifs des forces d'Assad sur des infrastructures critiques comme le pont Rastan, les rebelles n'ont rencontré qu'une résistance minime et se sont rapidement emparés des villes de Talbiseh et Rastan, dans la province de Homs. La ville d'Alep est également tombée aux mains des rebelles après d'intenses affrontements, et les avancées continuent d'exercer une pression accrue sur les forces d'Assad.
Les médias locaux ont indiqué que les rebelles se sont enfoncés plus profondément dans le sud de la Syrie, y compris dans les zones proches de la frontière israélienne. La prise de ces zones, ainsi que la présence croissante de factions rebelles à Daraa, une ville clé proche de la Jordanie et d'Israël, ont suscité l'inquiétude quant à la stabilité future du régime d'Assad.
Le soutien de la Turquie aux rebelles syriens et aux préoccupations israéliennes
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé l'espoir que les rebelles syriens poursuivront leur avancée contre les forces d'Assad. Erdogan a également mentionné ses efforts continus pour normaliser les relations avec Assad, même si le président syrien n’a pas encore répondu positivement. Pendant ce temps, en Israël, on s’inquiète de plus en plus de la possibilité que les forces rebelles avancent vers le plateau du Golan et capturent potentiellement des armes à l’armée syrienne, qui pourraient être détournées vers des groupes comme le Hezbollah.
En réponse à ces développements, les Forces de défense israéliennes (FDI) ont intensifié leurs opérations, notamment des frappes aériennes contre les routes de contrebande d'armes du Hezbollah à la frontière syro-libanaise. L'armée israélienne a clairement indiqué qu'elle ne tolérerait aucune menace à la sécurité d'Israël, notamment de la part de groupes militants profitant de l'instabilité en Syrie.
Les dilemmes stratégiques d'Israël
Alors que les rebelles progressent sur le territoire syrien, les services de sécurité israéliens sont en état d'alerte élevé. Alors que les forces du régime d'Assad semblent de plus en plus incapables de résister à l'avancée des rebelles, les responsables israéliens craignent que des armes militaires ne tombent entre les mains de groupes hostiles à Israël, dont le Hezbollah. Cette situation a conduit à de nouvelles frappes militaires israéliennes et à des préparatifs pour faire face aux menaces potentielles émanant du conflit voisin.