Les États-Unis ont réaffirmé leur engagement à maintenir une forte présence dans l’est de la Syrie, afin de garantir que l’État islamique (EI) ne réapparaisse pas comme une menace régionale ou mondiale. Cette déclaration a été faite par Daniel Shapiro, secrétaire adjoint à la Défense pour le Moyen-Orient, à la suite de changements politiques importants en Syrie après la chute du régime de Bachar al-Assad.
Alors que les rebelles syriens déclaraient Damas « libre » du régime d'Assad le 8 décembre, Shapiro a souligné l'importance de protéger les civils, en particulier les groupes minoritaires, et d'adhérer aux normes internationales. Les États-Unis restent déterminés à empêcher l’EI de se regrouper dans le vide de pouvoir créé par l’effondrement d’Assad.
Des rapports indiquent que l'ancien Premier ministre syrien Mohammed Ghazi al-Jalali supervisera les institutions gouvernementales à Damas jusqu'à ce qu'un transfert formel du pouvoir soit organisé.
Parallèlement, l'armée américaine a également lancé dimanche une série de frappes aériennes visant l'État islamique (EI) dans le centre de la Syrie. Plus de 75 cibles de l’Etat islamique ont été touchées par des avions de guerre américains, notamment des bombardiers B-52, des chasseurs F-15 et des avions d’attaque A-10. Ces frappes ont ciblé les principaux dirigeants, membres et camps de l'Etat islamique, dans le but de démanteler les opérations du groupe dans la région.
Outre les frappes contre l’Etat islamique, l’administration Biden se concentre également sur la sécurisation et la destruction des armes chimiques qui étaient autrefois sous le contrôle du régime d’Assad. Un haut responsable a confirmé que les États-Unis travaillent aux côtés de leurs alliés du Moyen-Orient pour garantir que ces matières dangereuses, telles que le chlore et les agents chimiques plus avancés, ne tombent pas entre de mauvaises mains. Le responsable a souligné que des efforts étaient déployés pour sécuriser ces armes afin d'empêcher leur utilisation par des groupes ou des nations hostiles dans la région.
Même si les États-Unis n'ont pas divulgué les pays spécifiques impliqués dans ces opérations, l'effort de collaboration vise à minimiser les risques posés par les armes chimiques à la suite de l'effondrement politique de la Syrie.
La chute du régime d’Assad a attiré l’attention du monde entier. La Maison Blanche a confirmé que le président Joe Biden surveillait de près la situation et le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a eu des discussions avec des responsables turcs concernant la sécurité régionale.
Ce changement majeur dans le paysage politique syrien a des implications plus larges pour la stabilité régionale et la sécurité internationale. Le président américain élu Donald Trump a également exprimé son intérêt pour la négociation d’un cessez-le-feu, en se concentrant sur des solutions diplomatiques alors que la Syrie entre dans une nouvelle ère.