Après la chute dramatique du président syrien Bashar al-Assad, la Russie a accordé l’asile au dirigeant déchu, le transportant en toute sécurité vers le territoire russe. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov a confirmé cette décision mardi dans une interview accordée à NBC News, déclarant que la Russie avait agi comme l'exigeait une situation aussi extraordinaire. Le Kremlin avait annoncé sa décision lundi, le président Vladimir Poutine offrant refuge à Assad, malgré les conséquences géopolitiques de son éviction.
Dans ses remarques aux médias, Ryabkov s'est abstenu de détailler comment le départ d'Assad a été géré, mais a assuré qu'il avait été en sécurité en Russie. Lorsqu'on lui a demandé si la Russie livrerait Assad pour qu'il soit jugé, Ryabkov a fermement déclaré que la Russie n'était pas partie aux conventions de la Cour pénale internationale, ce qui implique qu'Assad ne serait pas extradé. Cette position met en évidence le soutien continu de la Russie à Assad malgré les critiques internationales concernant le rôle de son régime dans la guerre civile syrienne.
Malgré le revers causé par la chute d’Assad, le Kremlin a minimisé l’impact sur son influence régionale, affirmant que sa priorité reste la guerre en cours en Ukraine. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que la Russie continuerait à maintenir des contacts avec toutes les parties concernées dans la région, y compris les nouveaux dirigeants syriens apparus après la chute d'Assad.