Alors que la Jordanie suit de près les développements en Syrie, on craint un « effet domino » dans lequel l’instabilité en Syrie pourrait alimenter les troubles dans d’autres pays arabes. Alors que les voisins de la Syrie surveillent de près la situation, Israël et la Jordanie sont en état d'alerte. Le paysage diplomatique de la région évolue rapidement à mesure que le monde suit les résultats de ces négociations complexes.
Les responsables israéliens surveillent la situation de près, craignant que les avancées rebelles n’enhardissent les factions extrémistes en Jordanie. L'inquiétude est que de tels mouvements pourraient affecter directement Israël, en particulier compte tenu de leur frontière commune avec la Jordanie, la plus longue d'Israël.
Les efforts diplomatiques battent leur plein, les diplomates arabes de pays comme l’Égypte et la Jordanie travaillant ensemble pour faire face aux risques. On craint de plus en plus que la rébellion syrienne puisse inspirer des groupes islamistes dans toute la région. Même si le discours de l'opposition syrienne reste pour l'instant modéré, la situation reste volatile.
Dans une récente interview accordée à la télévision d'opposition, Ahmad « Abu Mohammad al-Julani » al-Sharaa, commandant de Hayat Tahrir al-Shams (HTS), s'est adressé à l'avenir de la Syrie après Assad. Al-Julani a indiqué que rien ne justifierait une intervention étrangère après le départ des forces iraniennes de Syrie, appelant au soutien international pour empêcher une nouvelle escalade. Il a souligné l'importance de la reconstruction et de la stabilité, en donnant la priorité au rétablissement de la nation plutôt qu'à de nouveaux conflits.
Al-Julani a également cherché à différencier son leadership des actions du régime précédent. Il a critiqué la dynastie Assad pour sa corruption systémique et les ravages qu'elle a causés aux infrastructures syriennes. Il s'est engagé à mettre fin à la production de captagon, un médicament produit sous le régime d'Assad pour contourner les sanctions.
Dans ses remarques, al-Julani a également montré son engagement à protéger les communautés minoritaires syriennes, notamment les chrétiens et les druzes, et a réitéré son intention de dissoudre toutes les factions armées, consolidant ainsi le contrôle sous un État syrien unifié.