Reza Valizadeh, double citoyen américano-iranien et ancien journaliste de Radio Farda, a été condamné à 10 ans de prison par un tribunal iranien pour « collaboration avec un gouvernement hostile ». Le verdict a été rendu par le juge Iman Afshari de la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, le 10 décembre, avec des restrictions supplémentaires suite à sa condamnation. Valizadeh se verra également interdire de vivre à Téhéran et dans les provinces adjacentes, de quitter le pays ou de rejoindre des organisations politiques et sociales pendant deux ans après la fin de sa peine de prison.
Valizadeh a été arrêté le 22 septembre 2024, après être retourné en Iran pour rendre visite à sa famille. Bien qu'il ait reçu des assurances officieuses de la part des responsables de la sécurité iranienne quant à sa sécurité à son retour, il a été arrêté et est depuis détenu sous de sévères restrictions dans la prison d'Evin à Téhéran. Lors de ses deux audiences, il manquait un représentant du parquet, le juge assumant ce rôle.
Des groupes de défense des droits humains, dont Reporters sans frontières et le Comité pour la protection des journalistes, ont condamné les accusations portées contre Valizadeh et ont demandé sa libération immédiate. Le Département d'État américain a également exprimé son indignation, qualifiant cette détention d'« injuste » et incompatible avec les normes juridiques internationales.
L'arrestation de Valizadeh met en évidence la répression plus large menée par l'Iran contre les binationaux et les citoyens occidentaux, les utilisant souvent comme levier dans les négociations diplomatiques. Cela survient dans un contexte de répression continue de la presse, l’Iran étant classé 176e sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse 2024.
Par ailleurs, les forces de sécurité iraniennes ont arrêté le 13 décembre Reza Khandan, le mari de l'éminent avocat spécialisé dans les droits de l'homme Nasrin Sotoudeh. Khandan avait participé à la défense de militants comme Reza Khandan et Farhad Meysami, qui ont été accusés de « rassemblement et de collusion contre des dirigeants nationaux ». sécurité » et « propagande contre l’État ». Cette arrestation souligne encore une fois la répression exercée par les autorités iraniennes à l'encontre des défenseurs des droits humains et des militants prônant des réformes dans le pays.
Le harcèlement continu des défenseurs des droits humains, des journalistes et des militants en Iran reflète les efforts incessants du régime pour faire taire la dissidence et supprimer les libertés politiques. La communauté internationale réclame de plus en plus clairement la fin de ces violations des droits humains et la libération immédiate des personnes détenues.