Lors de discussions privées, le président élu américain Donald Trump a clairement indiqué que l'annexion de zones en Cisjordanie était « hors de la table », selon des personnes proches du dossier. Alors que Trump se prépare à prendre ses fonctions le 20 janvier, de hauts responsables républicains ont déconseillé à Israël de poursuivre une telle démarche, avertissant que cela pourrait aggraver la réputation internationale du pays.
Un responsable républicain a souligné : « Ce serait une erreur. Israël se trouve dans une situation internationale difficile, et une telle démarche ne ferait que causer des dégâts. » Trump et ses alliés républicains se concentrent sur d’autres priorités au Moyen-Orient, comme la revitalisation des accords d’Abraham, la facilitation de la normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite et la pression sur l’Iran. La position de Trump reflète sa conviction qu’une campagne d’annexion nuirait à ces objectifs stratégiques plus larges.
La question de l’annexion a pris de l’ampleur ces dernières semaines, notamment avec des voix au sein du gouvernement israélien, notamment le ministre des Finances Bezalel Smotrich, appelant à la reprise des discussions sur la question. En 2020, le plan de paix de Trump a alloué 30 % de la Cisjordanie à une éventuelle annexion par Israël, laissant les zones restantes aux futurs pourparlers de paix avec les Palestiniens.
Le débat sur l’annexion a été momentanément suspendu car les accords d’Abraham, qui ont vu Israël normaliser ses relations avec les Émirats arabes unis et Bahreïn, ont pris le pas. Cette percée diplomatique a effectivement mis de côté les discussions sur l’annexion au profit d’une approche plus large de la stabilité au Moyen-Orient.
Trump a récemment réaffirmé son engagement en faveur d’un processus de paix à long terme, indiquant sa préférence pour la diplomatie plutôt que pour les actions unilatérales. « J’ai empêché Netanyahu la dernière fois d’annexer la Cisjordanie », a déclaré Trump dans une interview au magazine Time.