Malgré le chaos actuel et la chute du régime de Bachar al-Assad, la banque centrale syrienne a réussi à maintenir ses réserves d'or, détenant près de 26 tonnes d'or, soit la même quantité qu'elle possédait au début de la guerre civile en 2011. Cet or est d'une valeur d'environ 2,2 milliards de dollars aux prix actuels du marché. Cependant, les réserves de change de la banque, notamment en dollars américains, ont considérablement diminué.
En 2024, les réserves de change de la Syrie sont passées de 14 milliards de dollars en 2011 à seulement 200 millions de dollars en espèces, un contraste frappant avec la situation financière antérieure du pays. Cette baisse significative est due au fait que le régime a utilisé les réserves en dollars pour financer les besoins de base comme la nourriture, le carburant et les opérations militaires pendant la guerre. Le FMI, qui surveillait autrefois la santé financière de la Syrie, a cessé de surveiller le pays après la violente répression des manifestations par le régime d'Assad en 2011.
Même si les réserves d'or restent intactes, la situation économique du pays est désastreuse, aggravée par de strictes sanctions internationales et la perte de revenus pétroliers vitaux suite à la saisie des champs pétroliers par les groupes kurdes et rebelles. La livre syrienne s’est fortement dépréciée, passant de 50 livres pour un dollar avant la guerre à un chiffre stupéfiant de 12 500 livres pour un dollar.
Après la chute d'Assad en décembre 2024, la nouvelle administration syrienne, dirigée par d'anciens rebelles, a entamé le processus de reconstruction, en s'efforçant de reprendre le contrôle des institutions de l'État et de revitaliser l'économie du pays. Cela inclut des discussions sur la levée des sanctions internationales pour faciliter la reprise. Cependant, les responsables internationaux se montrent prudents et surveillent la formation du nouveau gouvernement syrien avant d'envisager toute modification des sanctions.