Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont annoncé lundi que le nombre de terroristes présumés arrêtés en Cisjordanie a dépassé les 6 000 depuis le début du conflit en cours il y a 14 mois. Un changement significatif dans la nature de ces arrestations a été observé, avec moins de membres affiliés au Hamas appréhendés début 2024.
Au début de la guerre, la majorité des arrestations concernaient des membres du Hamas, mais début 2024, la proportion s’est inversée, avec seulement 39 % environ des détenus désormais liés au groupe militant. Si certaines des personnes arrêtées appartiennent toujours à d’autres factions terroristes telles que le Jihad islamique ou le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), un nombre croissant sont des gangs et des milices locales, non directement affiliées à des organisations terroristes plus importantes.
Lors d'opérations récentes, des arrestations inhabituelles ont eu lieu, notamment plus de dix suspects et la saisie de plus d'un million de NIS provenant de fonds terroristes. Les FDI ont également mené des raids dans la région nord de la Samarie et dans les villages proches du bloc Etzion, aboutissant à la confiscation d’armes et à de nouvelles arrestations. Ces évolutions indiquent une évolution continue du paysage de la sécurité en Cisjordanie, l’armée israélienne se concentrant de plus en plus sur un éventail plus large de menaces.
En décembre 2024, Israël détenait plus de 10 000 prisonniers de sécurité, la majorité venant de Cisjordanie. Ce chiffre est le plus élevé depuis la première Intifada, reflétant les tensions persistantes et les opérations stratégiques de Tsahal.
Malgré les critiques internationales, notamment concernant le nombre de détentions administratives, Israël maintient sa position sur les opérations de sécurité en Cisjordanie. Même si le nombre de Palestiniens tués dans des affrontements urbains reste un sujet de débat, Israël affirme que la grande majorité des morts étaient des terroristes plutôt que des civils. D’un autre côté, certains colons israéliens en Cisjordanie critiquent Tsahal pour ne pas avoir pris de mesures plus agressives contre les terroristes présumés, citant une augmentation des attaques pendant la guerre.