Le 14 décembre 2024, une violente tempête de poussière a balayé la capitale irakienne, Bagdad, réduisant la visibilité à quelques mètres seulement dans certaines zones. L'intensité de la tempête a créé des urgences sanitaires généralisées dans toute la région, avec 65 personnes dans la province de Saladin ayant besoin d'une assistance médicale pour des difficultés respiratoires. Ces personnes ont été soignées dans un hôpital du district de Balad, car la tempête rendait la respiration difficile aux habitants.
Les effets de la tempête étant toujours présents, il a été conseillé aux gens de prendre des précautions en portant des masques chirurgicaux ou en se couvrant le visage avec des foulards pour se protéger des épaisses couches de poussière en suspension dans l'air. Les rues de Bagdad et de ses environs semblaient désolées, et les habitants avaient du mal à s'adapter à ces conditions difficiles. Les médias officiels ont rapporté la suspension de tous les vols dans les zones touchées jusqu'à ce que la visibilité et la qualité de l'air s'améliorent.
La tempête de poussière a également touché l'Iran voisin, en particulier dans les provinces riches en pétrole du Khuzestan et de Bushehr, situées à plus de 400 km au sud-ouest de Téhéran. Des informations provenant de la région indiquent que la visibilité a été réduite à seulement 100 mètres et que les autorités locales ont fermé les écoles et les services publics pour la journée. À Abadan, une ville de la province du Khouzistan, les niveaux de qualité de l'air ont atteint un IQA alarmant de 500, soit plus de 25 fois la limite de sécurité recommandée par l'Organisation mondiale de la santé pour la pollution de l'air.
Alors que les habitants d'Irak et d'Iran luttaient pour faire face à la tempête, beaucoup ont été contraints de rester à l'intérieur pour limiter leur exposition à la qualité dangereuse de l'air. Les autorités locales ont exhorté la population à porter des masques pour se protéger, en particulier dans les zones où la pollution atmosphérique atteint des niveaux dangereux. La tempête a été décrite comme l’une des plus intenses de ces dernières années, exacerbant les préoccupations sanitaires et environnementales dans la région.
Les tempêtes de poussière et de sable sont courantes en Irak et en Iran, mais les experts ont noté une augmentation de leur fréquence et de leur intensité ces dernières années. Les facteurs contributifs comprennent la déforestation, la surexploitation de l’eau des rivières, le surpâturage et les sécheresses prolongées. Ces changements environnementaux, combinés à l’évolution des conditions météorologiques, ont rendu ces tempêtes plus fréquentes et plus violentes.