Le ministère israélien des Affaires étrangères a récemment convoqué l'ambassadeur du Vatican pour une réunion suite aux remarques du pape François sur les actions israéliennes à Gaza. Selon une source israélienne, la réunion, qui a eu lieu cette semaine, a impliqué le nonce Adolpho Tito Yllana, l'ambassadeur du Saint-Siège en Israël, et le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères. La réunion a été décrite comme une « conversation » entre les deux responsables, sans aucune protestation diplomatique formelle.
Plus tôt cette semaine, le pape François a condamné les frappes aériennes israéliennes à Gaza lors d’un discours, qualifiant ces attaques de « cruauté » après avoir rapporté que des enfants avaient été bombardés. Il a exprimé sa réaction émotionnelle en déclarant : « Ce n’est pas une guerre. C'est de la cruauté. Je veux dire cela parce que cela me touche le cœur. En réponse, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Oren Mamorstein, a critiqué la déclaration du pape, arguant que le pontife négligeait la cruauté du Hamas.
Lors de son message de Noël, le pape François a de nouveau appelé à un cessez-le-feu à Gaza, qualifiant la situation d'« extrêmement grave ». Cependant, il n'a pas réitéré ses précédentes remarques de « cruauté » concernant les actions israéliennes. Le pape avait précédemment suggéré que les allégations de génocide à Gaza devraient faire l'objet d'une « enquête approfondie » et a été vu sur une photographie controversée en décembre à côté d'une crèche représentant Jésus enveloppé dans un keffieh, symbole du nationalisme palestinien.
Le ministre israélien des Affaires de la diaspora et de la lutte contre l'antisémitisme, Amichai Chikli, a répondu à ces incidents en accusant le pape de perpétuer une « dangereuse diffamation sanglante » contre Israël. Chikli a également affirmé que le Pape déformait les faits historiques, notamment en ce qui concerne la situation à Gaza.