La Turquie a exprimé son intérêt à contribuer à la relance de la production pétrolière et gazière syrienne alors que le pays est aux prises avec une grave crise énergétique, exacerbée par les sanctions américaines et l'instabilité régionale. Alparslan Bayraktar, ministre turc de l'Énergie, a annoncé que la Turquie étudiait les moyens d'aider la Syrie, non seulement à résoudre ses problèmes d'approvisionnement en électricité, mais également à rétablir ses infrastructures pétrolières et gazières.
Dans un communiqué, Bayraktar a souligné que la Turquie étudiait l'utilisation du pétrole brut et du gaz naturel pour la reconstruction de la Syrie, et envisageait de discuter de la manière dont elle pourrait soutenir ces efforts. En outre, la Turquie envisage la construction de nouveaux oléoducs et gazoducs reliant la Syrie et la Turquie dans le cadre de sa stratégie plus large visant à renforcer la coopération énergétique dans la région.
La Syrie a été confrontée à d’importants défis pour maintenir sa production de pétrole et de gaz, avec la diminution de son approvisionnement intérieur et de ses importations en provenance de pays voisins comme l’Iran et l’Irak. Les sanctions américaines et les conflits en cours avec les groupes rebelles ont encore compliqué la situation. Avant les récents changements politiques en Syrie, l’Iran fournissait quotidiennement à la Syrie environ 60 000 barils de pétrole. Cependant, ces approvisionnements ont été interrompus suite à la récente insurrection qui a renversé le gouvernement Assad, entraînant une crise de l’approvisionnement.
L’Irak ayant également suspendu ses livraisons de pétrole à la Syrie début décembre, le pays est confronté à une grave pénurie d’énergie. La production pétrolière interne de la Syrie, limitée à environ 80 000 barils par jour, a également été perturbée en raison de problèmes de contrôle dans l'est de la Syrie, où les Forces démocratiques syriennes (FDS), affiliées aux Kurdes, sont fortement présentes.