Les exportations iraniennes de pétrole brut ont connu un rebond significatif dans la seconde quinzaine de décembre après un début de mois plus lent, selon la société de suivi des navires TankerTrackers.com. Alors que les expéditions de pétrole iranien ont connu une baisse en octobre et novembre, elles se sont accélérées en décembre, les exportations vers la Chine, le plus gros acheteur du pays, se redressant après une baisse en novembre. Malgré les sanctions américaines, qui ont lourdement impacté l'industrie pétrolière iranienne, le pays parvient toujours à exporter plus d'un million de barils par jour (b/j), en grande partie vers la Chine.
Au milieu de ces développements, les responsables iraniens cherchent désormais à revitaliser les relations commerciales avec l’Inde, ancien acheteur majeur de brut iranien. Le commerce bilatéral entre les deux pays a considérablement diminué depuis que l’Inde a cessé d’importer du pétrole iranien en 2018 en raison des sanctions américaines. Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Majid Takht Ravanchi est en Inde pour discuter de solutions potentielles pour reprendre le commerce de l'énergie, alors que l'Inde se tourne de plus en plus vers le brut russe à prix réduit.
L'influence croissante du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) dans la gestion des exportations de pétrole iranien est également remarquable, le CGRI contrôlant désormais jusqu'à 50 % des exportations de brut du pays, une augmentation significative par rapport à seulement 20 % il y a trois ans.