L’administration Biden s’apprête à annoncer un assouplissement des restrictions sur la fourniture d’aide humanitaire à la Syrie, y compris des services essentiels comme l’électricité et l’eau. Cette décision, qui maintient le régime de sanctions actuel, vise à améliorer les conditions de vie désastreuses dans ce pays déchiré par la guerre tout en maintenant l'influence américaine sur les nouveaux dirigeants islamistes syriens.
L'assouplissement des restrictions, rapporté par le Wall Street Journal, permet au département du Trésor américain d'accorder des dérogations aux groupes d'aide et aux entreprises fournissant des fournitures humanitaires vitales. Ces dérogations faciliteront la fourniture d'électricité, d'eau et d'autres services essentiels à la population syrienne, en particulier dans les zones dévastées par des années de conflit.
Les nouveaux dirigeants syriens, dirigés par Hay'at Tahrir al-Sham (HTS), un ancien affilié d'Al-Qaïda, ont engagé de multiples discussions avec des responsables américains. Bien que HTS ait pris ses distances avec al-Qaïda, il reste désigné comme entité terroriste par les États-Unis. Washington a exprimé son intention de coopérer avec HTS dans les efforts de lutte contre le terrorisme et la mise en place d'un gouvernement inclusif.
La décision de l'administration Biden intervient dans un contexte géopolitique complexe, où le leader de facto de la Syrie, Abou Mohammed al-Julani, du HTS, fait pression sur les États-Unis pour qu'ils exercent des pressions sur Israël concernant sa présence militaire en Syrie. De plus, le rabbin Binyamin Hamra, figure éminente de la communauté juive syrienne, a appelé Julani à préserver le patrimoine juif syrien, notamment en sauvegardant des sites historiques comme la synagogue Eliyahu Hanavi à Jobar.
Cette décision du gouvernement américain vise à équilibrer l'aide humanitaire avec des considérations stratégiques, signalant un changement prudent vers un engagement avec les nouveaux dirigeants syriens tout en maintenant sa position sur le terrorisme et la gouvernance.