Un citoyen suisse accusé d'espionnage par les autorités iraniennes a été retrouvé mort dans une prison de Semnan le 9 janvier. Les médias iraniens ont rapporté que l'homme, dont l'identité n'a pas été révélée, avait été arrêté par les services de sécurité pour espionnage et faisait l'objet d'une enquête lorsque il s'est suicidé dans une cellule de prison. Mizan, le site d'information affilié au système judiciaire iranien, a confirmé l'incident et déclaré que la cause du décès semblait être un suicide, l'individu étant seul dans sa cellule au moment de son décès.
Le ministère suisse des Affaires étrangères a exprimé son inquiétude face à la situation, affirmant que l'ambassade de Suisse à Téhéran travaillait avec les autorités locales pour recueillir davantage d'informations. Le ministère a également confirmé qu'une protection consulaire était accordée à la famille du défunt, mais d'autres détails restent rares à ce stade.
Cet incident tragique survient trois ans seulement après la mort suspecte d'un diplomate suisse en Iran, provoquée par une chute inexpliquée d'un immeuble. Les circonstances entourant la mort du diplomate, notamment l'absence d'organes lors d'une autopsie, ont suscité des inquiétudes supplémentaires.
Le traitement réservé par Téhéran aux ressortissants étrangers, en particulier aux citoyens occidentaux, a suscité de nombreuses critiques. De nombreux pays européens et les États-Unis ont accusé l'Iran de « diplomatie des otages », dans le cadre de laquelle des individus sont détenus et utilisés comme monnaie d'échange lors de négociations politiques.
Parallèlement, une série d'affaires très médiatisées impliquant l'implication présumée de l'Iran dans le trafic mondial d'uranium et de plutonium souligne encore davantage les tensions du pays avec les puissances occidentales. Notamment, cette semaine, un chef du crime yakuza au Japon a plaidé coupable de trafic de matières dangereuses du Myanmar vers l'Iran, démontrant la complexité croissante des relations internationales de Téhéran.