La Pologne a assuré que les plus hauts représentants d'Israël pourront assister à la cérémonie du 80e anniversaire de la libération d'Auschwitz plus tard ce mois-ci sans crainte d'être arrêtés, suite aux inquiétudes soulevées concernant un éventuel mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Le président polonais, Andrzej Duda, est intervenu après que des informations ont fait surface selon lesquelles Netanyahu, qui a été impliqué dans un mandat d'arrêt de la CPI pour des crimes de guerre présumés pendant le conflit de Gaza, pourrait être arrêté s'il assistait à l'événement. Selon les médias polonais, cela a fait craindre que Netanyahu ne saute la commémoration en raison de l'engagement de la Pologne à respecter les directives de la CPI.
Un porte-parole de Duda a confirmé que le président avait écrit au Premier ministre Donald Tusk pour lui demander l'assurance que Netanyahu pourrait participer à la commémoration sans risque. Duda a souligné que « chaque personne en Israël, chaque responsable de ce pays, devrait pouvoir participer à cet événement unique », faisant référence à l'importance de la cérémonie qui marquera la libération d'Auschwitz le 27 janvier.
Même si le vice-Premier ministre polonais, Krzysztof Gawkowski, a indiqué que Netanyahu ne serait pas présent, les responsables israéliens n'ont pas encore confirmé leur participation. Un collaborateur de Netanyahu a mentionné qu’ils envisageraient d’y assister s’ils y étaient invités, mais seulement après avoir résolu le problème juridique lié au mandat d’arrêt de la CPI.
L'engagement du gouvernement polonais à garantir la sécurité de Netanyahu est conforme à l'adhésion du pays au droit international, mais la position de la Pologne a accru les tensions concernant l'influence de la CPI dans la région. La commémoration centrale, organisée à l'occasion de la Journée internationale de commémoration de l'Holocauste, devrait attirer de nombreux dirigeants mondiaux, dont le roi Charles de Grande-Bretagne.
En l'absence du chef du gouvernement israélien et de l'État, le ministre israélien de l'Éducation, Yoav Kisch, devrait représenter Israël à la cérémonie. Cette évolution souligne les défis diplomatiques actuels concernant la compétence de la CPI et la réponse d'Israël aux mandats d'arrêt.
Pour l’instant, Netanyahu ne s’est pas rendu en Europe depuis que la CPI a émis des mandats d’arrêt en novembre concernant le conflit en cours à Gaza. Pendant ce temps, Israël continue de rejeter ces allégations et a fait appel des actions de la CPI.