Mardi, Laly Deri, une mère qui a tragiquement perdu son fils, le Sgt.-Maj. (res.) Saadia Yaakov, au combat lors du conflit à Gaza en juin, a mené une puissante marche de protestation appelant à l’enrôlement de la communauté ultra-orthodoxe dans les Forces de défense israéliennes (FDI). La marche, qui s'est déroulée du mont Herzl jusqu'à la Knesset, était motivée par l'appel émotionnel de familles comme celle de Deri, qui souhaitent voir une plus grande responsabilité partagée dans la défense du pays.
La manifestation faisait partie d’un débat plus large au sein de la Knesset sur la question controversée du projet de loi ultra-orthodoxe. Historiquement, les Israéliens ultra-orthodoxes étudiant dans les yeshivas ont été exemptés du service militaire, une pratique qui a longtemps été un point de division dans la société israélienne. La guerre en cours entre Israël et le Hamas n’a fait qu’intensifier les appels à des réformes dans ce domaine, soulignant la nécessité de renforcer les effectifs de Tsahal pour faire face aux menaces existentielles auxquelles est confrontée la nation.
Deri a expliqué que la marche ne visait pas seulement à exiger le service militaire des ultra-orthodoxes, mais à appeler à l'unité et à la responsabilité collective : « Nous voulons simplement crier et dire 'assez, nous ne pouvons pas continuer à porter cette civière seuls.' Nous avons besoin que d’autres personnes nous rejoignent.' »
Deri a été rejoint par le capitaine de réserve Idan Siboni, l'ancien commandant de Saadia, qui a effectué plus de 200 jours de service de réserve pendant la guerre en cours. La participation de Siboni souligne l'urgence de l'appel à une responsabilité égale, en particulier alors qu'Israël est confronté à ses défis sécuritaires actuels. La manifestation a attiré un large éventail de la société israélienne, avec des participants de tous horizons – religieux, laïcs et de gauche comme de droite – unis dans leur message.
Un appel à une responsabilité partagée
Si Deri a souligné que l'objectif n'était pas d'effacer l'identité culturelle ou religieuse de la communauté ultra-orthodoxe, elle a clairement indiqué que la nation avait besoin que tous ses citoyens se joignent à sa défense. « Nous leur demandons de rejoindre cette nation, de se joindre à l’appel à la responsabilité mutuelle – la chose la plus évidente dans la culture du peuple juif », a-t-elle déclaré.
Elle a qualifié le conflit actuel de « guerre existentielle », affirmant que l’urgence de la situation exige une action immédiate plutôt que des débats prolongés. « Dans une guerre existentielle, nous n'avons ni le temps, ni la force, ni la capacité d'argumenter ou de négocier des négociations longues et complexes », a conclu Deri.
La marche et le débat en cours reflètent la division croissante au sein de la société israélienne sur le rôle des ultra-orthodoxes au sein de Tsahal et la responsabilité plus large que chaque citoyen doit assumer dans la défense du pays.