L'Iran a ordonné la fermeture d'écoles et de bâtiments publics dans plusieurs provinces, dont Téhéran, en raison d'une crise énergétique persistante. Les fermetures, annoncées vendredi, visent à aider à gérer la consommation d’électricité dans un contexte de graves pénuries de carburant qui ont empêché plusieurs centrales électriques de fonctionner.
La décision du gouvernement, qui affecte un tiers des provinces du pays, dont Téhéran, Qom et le Kurdistan, a été prise en réponse aux températures inférieures à zéro provoquant une hausse de la demande d'énergie. Malgré les importantes réserves de pétrole et de gaz de l'Iran, le pays a du mal à répondre à ses besoins énergétiques en raison du vieillissement des infrastructures et des impacts économiques d'années de sanctions internationales. Le gouvernement iranien a cité le froid comme un facteur majeur de la crise énergétique actuelle.
Les fermetures font suite à un modèle d'action similaire pris à la fin de l'année dernière, lorsque l'Iran a été confronté à des pannes d'électricité répétées qui ont provoqué des perturbations généralisées. En novembre, les habitations et les entreprises ont été plongées dans le noir et les bureaux du gouvernement de Téhéran sont restés fermés pendant plusieurs jours. Les écoles de plus de la moitié du pays ont également renvoyé les enfants chez eux en réponse aux pénuries d’énergie.
Un facteur important contribuant aux problèmes énergétiques actuels de l'Iran serait l'attaque israélienne contre un important gazoduc en février, qui aurait exacerbé le déficit énergétique du pays. L’attaque, attribuée à Israël par le New York Times, a contraint l’Iran à épuiser ses réserves de gaz d’urgence, le laissant incapable de reconstituer efficacement ses approvisionnements.
Alors que l’Iran est aux prises avec cette pénurie d’énergie, les tensions internationales continuent de croître, notamment avec Israël. Malgré les vastes ressources naturelles de l'Iran, ses défis en matière d'infrastructures internes et les pressions externes contribuent à la crise énergétique actuelle, qui ne montre aucun signe d'atténuation dans un avenir immédiat.