Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, ainsi que des membres de son parti Otzma Yehudit, ont démissionné dimanche de leurs fonctions gouvernementales en réponse à l'approbation de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Le parti avait auparavant menacé de démissionner si l'accord, qui prévoyait la libération de centaines de prisonniers palestiniens, était ratifié.
Le parti Otzma Yehudit a dénoncé l'accord comme une « capitulation imprudente », accusant le gouvernement de renoncer aux succès des opérations militaires israéliennes à Gaza. Le parti a exprimé son opposition à l'accord, critiquant la libération d'individus qu'il a qualifiés de « meurtriers » avec « le sang d'hommes, de femmes et d'enfants sur les mains ». Les ministres ont spécifiquement rejeté l’idée d’un retrait des forces israéliennes de Gaza, la considérant comme une concession au Hamas.
Dans sa propre lettre de démission adressée au Premier ministre Benjamin Netanyahu, Ben-Gvir a exprimé son respect pour le Premier ministre et a reconnu les réalisations du gouvernement, mais a réitéré son opposition à l'accord de cessez-le-feu. Aux côtés de Ben-Gvir, d'autres ministres d'Otzma Yehudit, Yizhak Wasserlauf (Negev et Galilée) et Amichai Eliyahu (Patrimoine) ont également présenté leur lettre de démission, qui prendra effet dans 48 heures.
Ben-Gvir a exprimé clairement son opposition à l'accord de cessez-le-feu, affirmant qu'il annulerait les victoires remportées dans la guerre contre le Hamas et ouvrirait la voie à de nouvelles concessions. Cette décision fait suite à des menaces similaires de la part d'autres ministres, notamment Bezalel Smotrich du Parti sioniste religieux, qui avait également mis en garde contre des démissions si un cessez-le-feu permanent était convenu.
La démission des ministres d'Otzma Yehudit entraînera un remaniement des positions au gouvernement et à la Knesset. Il est prévu que les ministres du Likoud reprennent les ministères libérés. En outre, la démission d'Eliyahu de la Knesset déclenchera son retour au corps législatif en vertu de la loi norvégienne, qui permet aux ministres de démissionner temporairement de leur siège parlementaire.
Cette décision a créé un émoi politique, avec des spéculations sur d’éventuels changements dans l’équilibre des pouvoirs au sein de la coalition, d’autant plus que d’autres ministres du Parti sioniste religieux et du Likoud réévaluent également leurs positions à la lumière de l’accord de cessez-le-feu en cours.