Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont annoncé dimanche qu'elles déployaient des troupes supplémentaires en Cisjordanie en réponse à la libération d'environ 80 prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu et d'échange d'otages en cours entre Israël et le Hamas. Dans un effort pour maintenir la sécurité, Tsahal renforce sa présence aux carrefours clés et sur les routes principales de la région.
L’armée a confirmé qu’elle avait renforcé ses forces avec des renforts, dont sept compagnies et unités des forces spéciales comme Egoz et des unités commando, pour contrer de manière agressive tout retour potentiel des activités terroristes dans la région. L'armée israélienne a souligné que, même si les libérations seraient principalement effectuées au poste de contrôle de Beitunya, elle surveillait de près la situation, en particulier pour les jeunes prisonniers qui peuvent présenter un risque plus élevé de retour à la violence.
Les prisonniers libérés, dont la plupart ont été reconnus coupables ou arrêtés pour activités liées au terrorisme, ont été transférés à la prison d'Ofer pour traitement avant d'être relâchés en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Bien que la Croix-Rouge ait été impliquée dans la logistique, le processus de transfert aurait connu des retards, certains responsables accusant l'organisation de retarder le processus pour des raisons peu claires.
Des tensions entourent le processus de libération
La libération des prisonniers, qui a eu lieu tôt lundi matin, comprenait un mélange de femmes et d'individus reconnus coupables de délits graves. Des groupes palestiniens ont célébré l'événement avec des drapeaux du Hamas et du Hezbollah, ainsi que des feux d'artifice dans les rues de Cisjordanie, signalant un large soutien aux prisonniers libérés.
Cependant, Tsahal a averti qu’elle continuerait à suivre toutes les personnes libérées connues pour leurs activités terroristes antérieures, d’autant plus que certaines des personnes libérées avaient été impliquées dans des actes de violence antérieurs. La libération de ces prisonniers fait partie d’un échange en cours, avec 90 prisonniers palestiniens qui devraient être libérés en échange de trois otages israéliens, Romi Gonen, Doron Steinbrecher et Emily Damari, qui ont été libérés de la captivité du Hamas.
L’armée israélienne a eu du mal à garantir que ces libérations n’entraînent pas une recrudescence des activités terroristes, citant son expérience passée où certaines personnes libérées lors d’échanges similaires avaient ensuite rejoint des groupes terroristes. En fait, trois de ces personnes ont été tuées lors d’affrontements avec Tsahal après la prise d’otages de novembre 2023, ce qui suscite encore davantage d’inquiétudes quant aux risques potentiels de ces libérations.
Malgré ces inquiétudes, l’armée israélienne a clairement indiqué qu’elle continuerait à surveiller la situation et à réagir de manière décisive si la situation s’aggravait.