Le procureur en chef de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a officiellement répondu aux objections d'Israël concernant l'enquête sur la guerre à Gaza. Israël avait fait appel de la compétence de la CPI après que des mandats d'arrêt aient été émis contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. Ces mandats accusent les deux dirigeants israéliens d'avoir commis des crimes contre l'humanité pendant la guerre de 15 mois à Gaza.
Dans sa réponse, Khan a rejeté les affirmations israéliennes selon lesquelles le tribunal n’avait pas compétence sur les ressortissants israéliens. Il a souligné qu'en vertu du Statut de Rome, la CPI a le pouvoir de poursuivre les crimes commis sur le territoire d'un État membre, quelle que soit la nationalité des auteurs. Khan a affirmé que Gaza fait partie de l'État de Palestine, qui est membre du tribunal, justifiant ainsi l'enquête.
L'enquête se concentre sur des allégations selon lesquelles Netanyahu et Gallant auraient dirigé des attaques contre la population civile de Gaza et auraient utilisé la famine comme méthode de guerre en restreignant l'aide internationale. La CPI les accuse également d'avoir commis des crimes contre l'humanité, notamment des meurtres et des persécutions, en raison de leur gestion de l'aide humanitaire à Gaza.
Israël a fermement nié ces accusations, arguant qu'il avait envoyé une aide importante à Gaza via les postes frontaliers. Le gouvernement israélien attribue les retards et les inefficacités dans la distribution de l’aide aux défis opérationnels et à l’ingérence du Hamas. En outre, Israël maintient que les pertes civiles à Gaza sont en grande partie le résultat du fait que le Hamas a intégré ses combattants dans des zones civiles.
L'enquête de la CPI a suscité une controverse, de nombreux alliés d'Israël, dont les États-Unis, exprimant leur opposition aux actions de la Cour. Malgré cela, la CPI insiste sur le fait que l’exécution des mandats d’arrêt repose sur des preuves crédibles et vise à prévenir la poursuite des crimes.