Samedi soir, des milliers de manifestants se sont rassemblés à travers Israël pour appeler à la fin de la guerre en cours à Gaza et exiger un accord pour la libération des otages détenus par le Hamas. Les manifestants ont envahi la rue Kaplan à Tel Aviv, et d'autres rassemblements ont eu lieu à la porte Begin, où la police a déclaré la manifestation illégale et a commencé à évacuer la foule. De légers affrontements entre la police et les manifestants ont été signalés lors de l'évacuation.
Dans le sud d'Israël, les habitants des kibboutzim Beeri et Nir Oz, situés près de la bande de Gaza, ont organisé leurs propres rassemblements. A Be'eri, Or Gat, le frère du Carmel, dont le corps a été retrouvé par Tsahal à Gaza, a abordé la situation, exhortant la délégation de négociation israélienne à « ne pas revenir sans accord » pour assurer la survie des otages.
Une autre manifestation importante a eu lieu à Haïfa, au carrefour Horev, où le général de division (de réserve) Noam Tibon a condamné la gestion de la situation par le gouvernement, critiquant son échec à résoudre la crise des otages et accusant le gouvernement de donner la priorité à la survie politique plutôt qu'à la sécurité nationale.
Shira Albag, la mère de l'otage Liri Albag, s'est exprimée avec passion lors d'une manifestation sur la place des otages de Tel Aviv, partageant sa détresse face à la captivité de sa fille. La manifestation a également été marquée par des discours d'autres membres des familles des otages et des soldats tombés au combat, ainsi que de diplomates, dont l'ambassadeur américain Jack Lew et l'ambassadeur allemand Steffen Seibert.
Outre les manifestations, plus de 800 parents de soldats d’active et de réserve servant à Gaza ont envoyé une lettre directe au Premier ministre Benjamin Netanyahu. La lettre l'accusait d'avoir sacrifié la vie d'otages et de soldats pour des raisons politiques et appelait à la fin immédiate de la guerre. Les familles ont exigé que le gouvernement négocie un accord pour le retour des otages et épargne la vie des soldats sur la ligne de front.
La lettre soulignait également que la guerre, initialement justifiée après les attaques du Hamas du 7 octobre, était désormais devenue un conflit sans fin, sans voie claire pour résoudre la crise des otages. Il a souligné que les otages ne reviendraient pas sans un accord de paix incluant une solution internationale et la fin du conflit à Gaza.