Les prix du pétrole ont connu une baisse jeudi suite à l'annonce d'un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, marquant une désescalade significative après 15 mois de guerre. Selon le Premier ministre qatari Cheikh Mohammed bin Abdul Rahman Al Thani, l'accord, qui comprend des dispositions sur la libération des otages, devrait entrer en vigueur dimanche, en attendant l'approbation du cabinet israélien.
En réponse à cette nouvelle, le brut Brent pour livraison en mars a chuté de 0,80 %, s'échangeant à 81,37 dollars le baril, tandis que le brut WTI a chuté de 1,39 %, changeant de mains à 78,93 dollars.
L’accord de cessez-le-feu a conduit les responsables de la sécurité maritime à anticiper une réduction des attaques des milices Houthis, qui ont considérablement intensifié leurs attaques contre les navires commerciaux en mer Rouge. Depuis le déclenchement de la guerre au Moyen-Orient, les Houthis ont ciblé des navires en représailles aux actions israéliennes à Gaza. Ces attaques ont perturbé la navigation sur l'une des voies navigables les plus critiques au monde, la mer Rouge, qui est vitale pour le commerce mondial, y compris le transport pétrolier.
La mer Rouge et le canal de Suez, une route maritime mondiale clé, traitent environ 12 % du commerce mondial, avec 30 % du trafic mondial de conteneurs qui y transitent. Ces routes maritimes sont également essentielles au transport du pétrole brut, notamment pour le flux important de brut du Moyen-Orient vers l’Europe. Les perturbations maritimes dans la mer Rouge et dans le canal de Suez ont déjà conduit à la suspension des transports maritimes par plusieurs grandes entreprises, telles que Maersk, Hapag-Lloyd et MSC.
Dans l’attente d’une diminution des attaques des Houthis contre le transport maritime, les compagnies maritimes mondiales et les négociants en pétrole surveillent de près la situation. Le canal de Suez joue un rôle crucial dans le commerce mondial du pétrole, avec un trafic vers le nord, principalement du pétrole brut en provenance du Moyen-Orient, représentant environ 3,9 millions de barils par jour (b/j). Le trafic vers le sud, principalement du brut en provenance de Russie, représente 2,9 millions de b/j.