L’Irak est confronté à un défi complexe alors qu’il tente de convaincre les puissantes factions armées du pays de se dissoudre ou de rejoindre les forces de sécurité officielles. Ces factions, qui ont combattu les forces américaines et tiré des roquettes et des drones sur Israël, sont depuis longtemps soutenues par l'Iran, ce qui complique le délicat équilibre de l'Irak entre Washington et Téhéran.
Le ministre irakien des Affaires étrangères Fouad Hussein a souligné les efforts du gouvernement pour maîtriser ces groupes, dont beaucoup ont joué un rôle actif dans le paysage politique changeant du Moyen-Orient. L'influence des groupes soutenus par l'Iran, en particulier en Irak, à Gaza et au Liban, a été gravement affectée par les changements récents, notamment la chute du gouvernement syrien et la dégradation des alliés armés de l'Iran.
Un point de discorde majeur pour l’Irak est la présence continue de groupes armés opérant en dehors de la structure officielle de l’État. Cette situation était autrefois largement acceptée, mais le gouvernement irakien cherche désormais à aborder la question avec plus de force. Hussein a souligné qu'il n'était désormais « pas acceptable » que de tels groupes opèrent de manière indépendante, et que les dirigeants irakiens espèrent les intégrer dans les forces armées formelles sous la responsabilité du gouvernement.
La rivalité de longue date entre les États-Unis et l'Iran continue de mettre à l'épreuve la politique étrangère de l'Irak. Alors que Hussein a souligné l'engagement de l'Irak à maintenir de bonnes relations avec les États-Unis et l'Iran, la pression de la nouvelle administration américaine pour contenir l'influence de Téhéran pourrait avoir des ramifications significatives sur la sécurité intérieure de l'Irak. L’héritage des relations tendues de l’administration Trump avec Téhéran, notamment l’assassinat en 2020 du général iranien Qassem Soleimani à Bagdad, pèse toujours lourd.
Outre ces défis de sécurité intérieure, l’Irak est également préoccupé par l’instabilité en Syrie voisine. Le rôle du pays dans le conflit syrien, notamment en ce qui concerne la présence de l'EI et d'autres groupes militants, est une question cruciale pour le gouvernement irakien. Hussein a souligné que la principale préoccupation de l'Irak était d'assurer la stabilité de la Syrie à travers un processus politique inclusif qui représente toutes ses diverses communautés.