Samedi, les manifestations anti-israéliennes à Londres ont donné lieu à des affrontements avec la police, qui ont conduit à l'arrestation de 77 personnes. La manifestation, organisée par la Campagne de solidarité avec la Palestine (PSC), a commencé plus tôt que prévu, contournant le point de départ désigné et défiant les conditions pré-approuvées par la police. Les manifestants sont partis de Whitehall, franchissant les lignes de police près de Trafalgar Square avant d'être arrêtés.
La police métropolitaine avait fixé des paramètres spécifiques pour le parcours de protestation afin d'éviter la proximité d'une synagogue pendant les offices de Shabbat. Malgré ces conditions, les manifestants se sont déplacés une heure plus tôt que prévu, ce qui a entraîné une confrontation tendue entre les manifestants et la police. Le MET a déclaré que les manifestants ont violé les lignes de police, se sont introduits de force dans Trafalgar Square et ont continué à se heurter aux policiers jusqu'à ce qu'ils soient arrêtés.
Au total, 77 personnes ont été arrêtées, dont l'organisateur de la manifestation Chris Nineham, qui aurait dirigé la marche. Les arrestations comprenaient celles pour non-respect des conditions, atteintes à l’ordre public et même pour voies de fait contre des agents. Un individu a été arrêté pour avoir brandi une pancarte annonçant son soutien à des organisations terroristes interdites, tandis qu'un autre a été accusé d'incitation à la haine raciale au moyen de symboles incendiaires.
Le CPS et l'ancien député travailliste Jeremy Corbyn ont démenti la version des événements donnée par la police. Ils ont affirmé que les manifestants avaient été autorisés par la police à continuer, Corbyn qualifiant leurs actions de pacifiques.
La manifestation avait été initialement organisée pour critiquer ce que le CPS considérait comme une couverture médiatique biaisée de la BBC concernant le conflit Israël-Hamas. Cependant, au fil de la journée, la protestation s'est élargie pour englober des revendications plus larges, notamment la suppression des restrictions policières et des appels à une plus grande liberté d'expression.
Ben Jamal, directeur du CPS, a exposé les revendications du groupe, qui incluent le retrait des forces israéliennes de Gaza et la fin du blocus de la région. Il a également condamné la complicité britannique dans ce qu'il a décrit comme le système d'apartheid israélien.
En réponse, la police a déclaré qu'elle avait agi dans le respect de la loi pour protéger la sécurité publique et empêcher toute escalade de la violence. Ils ont également souligné le nombre important d'arrestations comme un signe de leur détermination à maintenir l'ordre face à des tensions croissantes.
Préoccupations de la communauté juive
Au milieu des manifestations, des membres de la communauté juive ont exprimé leurs inquiétudes quant aux menaces potentielles contre les synagogues locales et les fidèles du Shabbat. Le grand rabbin Sir Ephraim Mirvis et le Conseil des députés des Juifs britanniques ont félicité la police pour sa gestion de la situation, soulignant l'importance de maintenir la sûreté et la sécurité du public pendant les services religieux.
La ministre de l'Intérieur, Yvette Cooper, a exprimé son soutien aux actions de la police, soulignant que tous les individus devraient pouvoir pratiquer leur culte en paix.