L’Iran préparerait une attaque complexe contre Israël qui pourrait impliquer des missiles équipés d’ogives de grande puissance. Cette information provient d'un rapport du Wall Street Journal publié lundi, citant des responsables arabes et iraniens proches du dossier.
Selon le rapport, l’armée iranienne devrait être directement impliquée dans cette potentielle offensive. Un responsable iranien aurait déclaré : « Nos militaires ont perdu des gens, ils doivent donc réagir. » Le responsable a ajouté que l’attaque prévue se concentrerait probablement sur des cibles militaires israéliennes et serait plus agressive que les actions précédentes. La réponse devrait intervenir après les élections américaines, mais avant l'investiture du nouveau président en janvier.
Dimanche, Al Arabiya a rapporté que les forces iraniennes étaient positionnées pour frapper Israël en représailles aux frappes israéliennes du mois dernier. Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a proféré des menaces contre Israël, promettant une « réponse écrasante » à ses opérations d'octobre.
Les représailles d'Israël
Fin octobre, Israël a lancé l’opération Jours de repentance, au cours de laquelle l’armée de l’air israélienne a mené trois vagues de frappes ciblant environ 20 sites militaires en Iran. Le but de ces attaques était d'endommager les défenses aériennes de l'Iran et d'entraver sa capacité à long terme à produire des missiles balistiques.
Israël s'était engagé à répondre à l'attaque iranienne du 1er octobre, au cours de laquelle la République islamique aurait tiré environ 180 missiles balistiques sur Israël. Le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) a déclaré qu'il s'agissait d'une réponse au meurtre présumé du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, un incident qu'Israël n'a ni confirmé ni nié.
Avant l’incident du 1er octobre, l’Iran avait attaqué Israël pour la dernière fois le 14 avril, lançant environ 300 menaces aériennes contre l’État juif.
L’exécution d’un juif iranien suscite des inquiétudes en matière de droits humains
Par ailleurs, les autorités iraniennes ont exécuté lundi matin Arvin Nathaniel Ghahremani, un juif iranien de 20 ans. L'exécution a été rapportée par Iran Human Rights, une organisation non gouvernementale qui surveille les exécutions en Iran, et par les médias israéliens.
Ghahremani a été arrêté à l'âge de 18 ans pour meurtre lié à la mort d'Amir Shokri, décédé à la suite d'une bagarre de rue deux ans auparavant. Les avocats avaient demandé un nouveau procès, mais la demande a été rejetée. Selon des documents obtenus par le New York Post, Ghahremani aurait été pris dans une embuscade tendue par Shokri et sept autres hommes devant un gymnase et aurait agi en état de légitime défense.
Il a été condamné aux « qisas », une forme de justice rétributive en vertu de la charia, où la famille de la victime a le pouvoir de pardonner à l'accusé et de lui épargner l'exécution. Malgré ses efforts, la famille n'a pas accordé de grâce.
L’arrestation d’un étudiant iranien met en évidence les tensions persistantes
Dans le même ordre d'idées, Amnesty International a demandé la libération immédiate d'une jeune femme arrêtée après avoir enlevé la plupart de ses vêtements lors d'une manifestation contre le harcèlement devant son université à Téhéran le 2 novembre. Bulletin d'information d'Amir Kabir et diffusé plus tard par le groupe de défense des droits Hengaw et Amnesty International.
Dans un communiqué, Amnesty International a exhorté les autorités iraniennes à protéger l'étudiante de la torture et d'autres mauvais traitements et à garantir qu'elle ait accès à une représentation juridique et à des contacts avec sa famille. Ils ont également appelé à des enquêtes indépendantes et impartiales sur les allégations de coups et de violences sexuelles lors de son arrestation, soulignant que les responsables doivent rendre des comptes.