Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi est arrivé à Islamabad le 5 novembre pour une visite officielle de deux jours visant à renforcer les relations bilatérales et à discuter de l'escalade de la crise au Moyen-Orient. Au cours de son séjour, Araghchi devrait s'entretenir avec le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif, le ministre des Affaires étrangères Ishaq Dar et d'autres hauts responsables, selon un communiqué publié par le ministère pakistanais des Affaires étrangères.
Le ministère a souligné que la visite offre « une opportunité importante de faire progresser la coopération et le dialogue entre le Pakistan et l'Iran dans un large éventail de domaines, notamment le commerce, l'énergie et la sécurité ». Les discussions devraient se concentrer sur le renforcement de la collaboration dans ces secteurs, reflétant l'intérêt mutuel à favoriser la stabilité et la croissance économique dans la région.
Les pourparlers porteront également sur le conflit actuel entre l’Iran et Israël. Téhéran a menacé de lancer une nouvelle frappe de représailles en réponse à une attaque israélienne du 26 octobre visant des installations militaires iraniennes. L’escalade des tensions a suscité des inquiétudes quant à la sécurité régionale, et le Pakistan est prêt à jouer un rôle diplomatique pour désamorcer la situation.
Des responsables américains et saoudiens discutent d’un accord de sécurité excluant la normalisation d’Israël
Dans le même ordre d’idées, de hauts responsables américains et saoudiens se sont rencontrés à Washington la semaine dernière pour explorer la possibilité d’un accord de sécurité qui n’implique pas que l’Arabie saoudite normalise ses relations avec Israël, selon des sources citées dans un récent rapport. Le conflit en cours au Moyen-Orient et la position d'Israël sur la création d'un État palestinien ont bloqué les efforts antérieurs de normalisation.
Malgré ces défis, Washington et Riyad envisagent de conclure un accord de sécurité à plus petite échelle avant la fin du mandat du président Joe Biden en janvier. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a indiqué que les accords bilatéraux avec les États-Unis pourraient être conclus même si un accord global impliquant Israël reste impossible.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a exprimé son aspiration continue à la paix avec les pays arabes, faisant référence aux accords historiques d’Abraham signés en 2020, qui ont normalisé les relations entre Israël et plusieurs pays arabes. Cependant, l’Arabie saoudite n’a pas adhéré à ces accords et maintient que toute normalisation avec Israël dépend de la création d’un État palestinien.
Regarder vers l'avenir
Ces développements mettent en évidence le réseau complexe de dynamiques régionales au Moyen-Orient, impliquant des efforts diplomatiques, des préoccupations en matière de sécurité et des conflits en cours. La communauté internationale continue de suivre la situation de près, dans l’espoir d’une désescalade et de la promotion de la stabilité et de la paix dans la région.