Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président élu américain Donald Trump ont souligné leur position commune sur la menace iranienne, renforçant ainsi l'alliance étroite entre les deux nations face à l'escalade des tensions régionales. Dans une déclaration vidéo dimanche, Netanyahu a révélé que lui et Trump s'étaient entretenus à plusieurs reprises depuis la victoire de ce dernier aux élections présidentielles américaines, en se concentrant sur des questions allant de la menace croissante de l'Iran aux opportunités d'expansion de la paix.
Renforcer l’alliance américano-israélienne
Netanyahu a souligné que ses conversations avec Trump étaient « bonnes et très importantes », soulignant l'importance d'approfondir les relations bilatérales, en particulier pour faire face à la menace iranienne. Au cours de son précédent mandat, Trump s’était retiré de l’accord nucléaire de 2015 avec l’Iran, avait réimposé de sévères sanctions et ordonné l’assassinat du général iranien Qasem Soleimani. La position de Trump à l'égard de l'Iran et son engagement en faveur de la sécurité d'Israël ont été des sujets clés de ces récentes discussions.
La relation entre Netanyahu et Trump a connu des hauts et des bas. Des tensions sont apparues lorsque Netanyahu a félicité le président élu de l’époque, Joe Biden, en 2020, une décision qui a provoqué la colère de Trump. Cependant, les deux dirigeants semblent avoir amélioré leurs relations, Trump ayant accueilli Netanyahu dans sa station balnéaire de Mar-a-Lago en juillet.
Efforts américains en faveur d’un cessez-le-feu
Alors que le conflit à Gaza et dans le sud du Liban se poursuit, Trump a clairement indiqué qu’il s’attend à des progrès vers un cessez-le-feu avant son investiture le 20 janvier. Il a également signalé son intention de travailler avec Netanyahu et l’administration Biden pour faire progresser les efforts diplomatiques. , notamment en mettant fin aux hostilités avec le Hezbollah au Liban.
Le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, est actuellement à Washington pour dialoguer avec de hauts responsables américains, dont Trump, afin de faire pression en faveur d'un cessez-le-feu au Liban. La semaine dernière, Dermer s'est également rendu à Moscou pour discuter d'éventuelles solutions diplomatiques impliquant la Russie.
Manifestation pro-israélienne à Washington DC peu fréquentée
Pendant ce temps, à Washington DC, un rassemblement pro-israélien organisé par les Fédérations juives d’Amérique du Nord a attiré des milliers de participants dimanche soir. Le rassemblement, organisé au Nationals Park, visait à réaffirmer la solidarité des Juifs américains avec Israël à la lumière du conflit en cours. Malgré une programmation impressionnante de politiciens et de militants, l'événement a souffert d'une participation inférieure aux attentes, la capacité du stade de 40 000 places n'étant que partiellement remplie.
Des personnalités notables, dont l’ambassadeur israélien aux États-Unis Michael Herzog, la gouverneure du Michigan Gretchen Whitmer et le représentant de New York Ritchie Torres, ont délivré des messages de soutien à Israël. Whitmer, en particulier, a souligné la nécessité d'un front uni contre l'antisémitisme, tandis que le représentant Torres a condamné les discours changeants qui présentent l'autodéfense israélienne comme une « agression » et la violence antisémite comme une « résistance ».
Divisions et défis
La faible participation au rassemblement reflète un sentiment plus large de lassitude chez certains Juifs américains, aux prises avec le conflit en cours et ses conséquences. Certains participants ont évoqué l'épuisement politique résultant de l'élection présidentielle américaine controversée et un sentiment de désillusion face au gouvernement actuel d'Israël et à ses actions militaires à Gaza.
L'événement, organisé juste avant l'Assemblée générale des Fédérations juives d'Amérique du Nord, visait à rassembler les communautés juives de toute l'Amérique du Nord. Toutefois, des difficultés logistiques et des priorités concurrentes pourraient avoir contribué à une participation plus faible que prévu.