La Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, provoquant une onde de choc dans les médias internationaux. Cette décision a fait la une des journaux, notamment en Europe, la plupart des médias présentant une image proéminente de Netanyahu sous un titre annonçant la décision de la CPI. Même si les mandats d'arrêt visent également le dirigeant du Hamas, Mohammed Deif, son statut reste incertain après que des informations suggèrent qu'il pourrait avoir été tué par les forces israéliennes.
La décision de la CPI renforce considérablement les allégations selon lesquelles Israël aurait commis des crimes de guerre à Gaza, alimentant les appels à l’isolement diplomatique, aux embargos sur les armes et aux boycotts. En délivrant ces mandats d'arrêt, la CPI a effectivement approuvé ces accusations, dans la mesure où les actions de la Cour servent de validation officielle des allégations. Cela marque un tournant, dans la mesure où la CPI ciblait auparavant des personnalités comme Vladimir Poutine et Omar al-Bashir, mais se tourne désormais vers les dirigeants des nations démocratiques.
Plusieurs pays européens, dont les Pays-Bas, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, ont confirmé qu'ils honoreraient la décision de la CPI, ce qui signifie que Netanyahu et Gallant pourraient être arrêtés s'ils se rendaient dans l'un des 123 États membres du Statut de Rome. C'est la première fois que les dirigeants d'une nation démocratique font face à des mandats d'arrêt de la CPI. Israël et les États-Unis ne sont pas signataires du Statut de Rome, mais l'adhésion de ces pays aux décisions de la Cour pourrait restreindre les déplacements des dirigeants israéliens, les empêchant potentiellement de survoler l'espace aérien européen.
Les implications de cette décision s’étendent au-delà des voyages. Les pays européens pourraient faire face à des pressions croissantes pour reconsidérer leurs exportations d'armes vers Israël, en particulier de la part de pays comme l'Allemagne, qui fournit 30 % de l'équipement militaire israélien. Si des organisations pro-palestiniennes adressent une requête à la CPI, citant la décision de la Cour, cela pourrait conduire à de nouvelles restrictions sur les ventes militaires à Israël, d'autant plus que les pays réévaluent la légalité de ces transactions.
Au Royaume-Uni, la décision relative au mandat d’arrêt renforcera les campagnes en cours contre les exportations d’armes vers Israël, notamment l’opposition à l’exportation de pièces détachées pour les avions F-35. Le Premier ministre Keir Starmer, ancien participant aux audiences sur les crimes de guerre, a réaffirmé que le droit international et les décisions de la CPI sont fondamentaux pour la politique étrangère britannique. La pression sur les gouvernements pour qu'ils appliquent les décisions de la Cour augmente, alors que des pays comme la Hongrie expriment leur mécontentement à l'égard des actions de la CPI, envisageant même de se retirer de la Cour.