Dans un éditorial récent, le Wall Street Journal a remis en question l'intégrité des Nations Unies (ONU) après que des informations ont fait surface selon lesquelles l'organisation n'avait pas renouvelé le contrat d'Alice Wairimu Nderitu, sa conseillère spéciale pour la prévention du génocide. Cette décision a été prise après que Nderitu ait affirmé que les actions d'Israël à Gaza ne pouvaient pas être qualifiées de « génocide », une position qui semble être en contradiction avec les vues de certains au sein de l'ONU.
Nderitu, auteur d’un article en 2022 soulignant l’importance d’un langage précis lorsqu’on fait référence au génocide, a fait valoir que le terme ne devait pas être utilisé à la légère.
Selon elle, le « génocide » est un terme juridique qui ne doit être utilisé que lorsqu'il existe une intention claire de détruire un groupe, citant des exemples historiques comme l'Holocauste et le génocide rwandais. Elle a souligné le risque d’utiliser à mauvais escient un terme aussi puissant, qui pourrait miner sa signification et son autorité morale lorsqu’il s’agit de décrire de véritables cas d’atrocités de masse.
Le Comité spécial de l'ONU chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes a cependant récemment publié un rapport suggérant la « possibilité d'un génocide à Gaza », une affirmation qui contredit l'évaluation de Nderitu. Cette divergence de points de vue est considérée par certains comme le catalyseur de sa destitution de son poste.
Le Wall Street Journal a affirmé que le licenciement de Nderitu était politiquement motivé, influencé par des individus tels que le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, qui s'est prononcé ouvertement contre Israël. L'éditorial soutient que la destitution de Nderitu s'inscrit dans une tendance plus large de politisation du concept de génocide, le terme devenant une arme de propagande politique plutôt qu'une définition juridique précise.
La question a déclenché un débat plus large sur la manipulation du langage dans la diplomatie internationale et le rôle de l’ONU dans l’élaboration des discours mondiaux. Les critiques soutiennent que l’édulcoration du sens du terme « génocide » pourrait affaiblir son autorité morale lorsqu’il s’agit de véritables crimes contre l’humanité.