ActualitésIsraël

Israël lance des frappes aériennes continues en Syrie au milieu de changements politiques

L’armée de l’air frappe les installations de stockage de carburant et d’armes du Hezbollah au milieu des rumeurs de cessez-le-feu

La campagne aérienne israélienne en Syrie s'est intensifiée lundi, avec des frappes aériennes ciblant des infrastructures militaires critiques après la chute dramatique du régime de Bachar al-Assad. Alors que le gouvernement syrien s’effondrait dimanche, Israël s’est concentré sur des armes susceptibles de tomber entre les mains de forces hostiles. Ces frappes marquent une escalade significative dans les efforts d’Israël visant à paralyser les capacités militaires du régime d’Assad.

Les avions israéliens ont bombardé au moins trois bases aériennes clés de l’armée syrienne, dont Qamishli au nord-est, Shinshar près de Homs et Aqrba au sud-ouest de Damas. Ces bases abritaient des hélicoptères et des avions dont Israël craignait qu’ils ne soient utilisés par des adversaires dans la région.

En plus des frappes de lundi, des avions israéliens ont frappé des sites de stockage de missiles, des systèmes de défense aérienne, des installations de production d’armes et des sites d’armes chimiques à travers la Syrie. Ces bombardements continus font suite à la chute du régime d’Assad après une offensive rapide des forces rebelles, marquant l’effondrement d’un allié clé de l’Iran au sein de ce qu’on appelle l’Axe de la Résistance contre Israël.

Des sources de renseignement occidentales suggèrent qu'Israël pourrait avoir mené environ 300 frappes aériennes depuis dimanche, des rapports indiquant que l'armée de l'air syrienne pourrait être complètement neutralisée d'ici quelques jours. L’objectif est de garantir que les groupes rebelles ou tout futur gouvernement en Syrie ne puissent pas constituer une menace aérienne pour Israël.

Rien que lundi, Israël a mené plus de 100 frappes aériennes, notamment contre le centre de recherche scientifique Barzah à Damas, soupçonné d'avoir des liens avec la production d'armes chimiques. L'Observatoire syrien des droits de l'homme a fait état d'importants dégâts causés à l'infrastructure militaire d'Assad, notamment à un centre de recherche utilisé pour le développement d'armes chimiques.

Alors que les médias syriens ont revendiqué de nouvelles frappes aériennes visant l'aéroport de Qabr Essit et le port de Lattaquié, les actions d'Israël en Syrie n'ont pas été officiellement commentées par les Forces de défense israéliennes (FDI). Cependant, des rapports en provenance de la région ont confirmé des explosions sur des sites stratégiques liés aux moyens militaires du régime d'Assad.

Les actions militaires d’Israël vont au-delà des frappes aériennes. Tsahal a déployé des forces dans une zone tampon entre Israël et la Syrie sur le plateau du Golan. Il s’agit d’un rare cas d’entrée des forces israéliennes dans la zone tampon, une zone démilitarisée établie par l’accord de séparation des forces de 1974 à la suite de la guerre du Yom Kippour.

À la suite des frappes, l'ambassadeur israélien auprès des Nations Unies, Danny Danon, a souligné que les actions d'Israël visaient à protéger sa sécurité et non à intervenir dans le conflit civil syrien en cours. Il a rassuré le Conseil de sécurité de l'ONU sur le fait qu'Israël reste attaché à l'accord de 1974 malgré l'évolution rapide de la situation en Syrie.

Parallèlement, les États-Unis ont également profité de l’effondrement du régime d’Assad pour mener des frappes contre des cibles de l’État islamique dans le centre de la Syrie. Les frappes aériennes américaines ont ciblé plus de 75 positions de l’État islamique, signalant une implication internationale accrue dans la région alors que le vide du pouvoir en Syrie se creuse.

La chute du régime Assad marque un changement important dans la guerre civile en Syrie, qui a débuté en 2011 par une rébellion contre le règne de la famille Assad pendant 50 ans. Le conflit a attiré les grandes puissances mondiales, créant des opportunités pour la prolifération des groupes extrémistes tout en envoyant des millions de réfugiés fuir vers les pays voisins. L’avenir de la Syrie reste incertain alors que diverses factions rebelles, notamment Hayat Tahrir al-Sham, liée à Al-Qaïda, continuent d’exercer leur contrôle sur des territoires clés.

Journaliste chez Insight News Network (INN)INN Reporter
INN Reporters représente l’équipe dévouée de journalistes et rédacteurs de Insight News Network (INN). Avec plus de 15 ans d’expérience combinée, notre équipe est spécialisée dans la couverture d’actualités cruciales directement depuis Israël, en se concentrant sur la politique, la culture, la technologie et les relations internationales. Chaque article est le fruit de recherches approfondies, de vérifications rigoureuses et d'une intégrité journalistique exemplaire, garantissant à nos lecteurs des informations précises et actuelles. Pour en savoir plus sur nos normes éditoriales et notre équipe, visitez À propos des INN Reporters.

Expertises: Politique internationale, Technologies israéliennes
Related posts
ActualitésIsraël

Les dirigeants du monde célèbrent la libération des otages israéliens et demandent la mise en œuvre complète de l’accord de cessez-le-feu

ActualitésÉtats-UnisIsraël

Mike Waltz : les États-Unis soutiendront Israël si le Hamas revient sur son accord sur les otages

ActualitésIsraël

Des dizaines de personnes arrêtées alors que la manifestation anti-israélienne à Londres devient violente

Actualités

Otages libérés alors que le cessez-le-feu commence : la première phase de l’accord sur les otages

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *