Dans un geste significatif, le Parlement néerlandais a voté en faveur d'un amendement visant à réduire progressivement le financement de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA), invoquant des inquiétudes concernant ses liens présumés avec des organisations terroristes. L'amendement, présenté par Chris Stoffer du Parti politique réformé (SGP) et Joost Eerdmans du parti Réponse correcte (JA21), verra les Pays-Bas réduire leur contribution annuelle à l'UNRWA de 19 millions d'euros en 2024 à seulement 1 million d'euros d'ici 2029. .
Cette décision fait suite aux critiques croissantes à l'égard des opérations de l'UNRWA, notamment en ce qui concerne les allégations selon lesquelles certains de ses employés auraient glorifié la violence et entretenu des liens avec des groupes terroristes tels que le Hamas et le Hezbollah. Des accusations d'antisémitisme ont également fait surface dans le matériel éducatif de l'UNRWA et son implication dans la promotion d'opinions extrémistes.
Le plan de retrait progressif garantit que les fonds précédemment alloués à l'UNRWA seront redirigés vers d'autres organisations humanitaires qui fournissent une aide aux civils palestiniens sans les mêmes liens controversés. Le gouvernement néerlandais entend diversifier ses efforts d’aide d’urgence, en se concentrant sur des canaux plus efficaces et moins controversés.
Le vote en faveur de l'amendement a été adopté avec 88 membres en faveur, 49 contre et 13 absents. Stoffer et Eerdmans ont vivement critiqué l'UNRWA, Stoffer déclarant : « L'aide néerlandaise devrait aller aux personnes dans le besoin, mais nous ne pouvons pas soutenir les organisations dont les employés ont des liens avec des groupes terroristes ou qui ont participé aux attentats du 7 octobre. »
Cette décision intervient dans le contexte d'une surveillance continue du rôle de l'UNRWA dans la région, en particulier à la suite d'informations selon lesquelles d'anciens membres du personnel de l'UNRWA auraient été impliqués dans le massacre du 7 octobre et auraient fait l'éloge des actions terroristes au sein de groupes Telegram. L'organisation a également fait face à des allégations selon lesquelles son ancien commissaire, Pierre Krahenbuhl, aurait rencontré des dirigeants de groupes terroristes palestiniens au Liban.
Le vote du Parlement néerlandais marque une étape décisive dans le débat en cours sur l'avenir de l'aide internationale aux communautés palestiniennes, reflétant les inquiétudes concernant l'utilisation de fonds pour des organisations ayant des liens potentiels avec le terrorisme. Le produit de la réduction du financement de l'UNRWA sera désormais alloué aux organisations fournissant une aide humanitaire aux civils palestiniens d'une manière jugée plus transparente et exempte de toute affiliation extrémiste.