Fait rare pour ce pays traditionnellement neutre, le Parlement suisse a voté l'interdiction du Hezbollah, marquant un changement significatif dans sa politique en matière de terrorisme. L'interdiction, qui a été adoptée par la chambre basse avec un soutien massif – 126 voix pour, 20 contre et 41 abstentions – a été approuvée par la chambre haute la semaine dernière.
L'interdiction du Hezbollah en Suisse intervient dans un contexte d'inquiétudes mondiales croissantes concernant ses activités. Le gouvernement suisse, qui a toujours favorisé la diplomatie et le dialogue international, s'est opposé à cette interdiction. Le ministre de la Justice, Beat Jans, s'est inquiété de la définition des limites à de telles actions, soulignant les implications potentielles pour la position neutre de la Suisse sur la politique mondiale.
Les partisans de l'interdiction soutiennent que le Hezbollah constitue une menace importante pour la paix et la sécurité internationales et que la Suisse doit adopter une position ferme contre le terrorisme. Le gouvernement suisse a veillé à ce que l'engagement du pays en faveur des pourparlers de paix et de l'aide humanitaire ne soit pas affecté par la nouvelle législation.
Cette décision fait suite à la décision précédente de la Suisse d'interdire le Hamas en réponse aux attaques du groupe contre Israël le 7 octobre 2023. Avant ces actions, la Suisse avait uniquement interdit les groupes reconnus par les Nations Unies, tels qu'Al-Qaïda et ISIS.
La décision de la Suisse d'interdire le Hezbollah constitue un changement notable par rapport à sa politique de neutralité et de médiation diplomatique de longue date. Avec cette interdiction, le pays rejoint d’autres pays, dont les États-Unis et l’Union européenne, pour adopter une position plus dure contre le Hezbollah.